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« Le Conseil de l’Europe reste en pointe dans le soutien à l’Ukraine », assure le Belge Rik Daems

Les dirigeants des pays du Conseil de l’Europe vont s’engager à créer un Registre des dommages commis par la Russie en Ukraine

Peut-on parler d’un sommet historique ?

Pour moi, c’est en tout cas un grand soulagement qu’il ait lieu. Depuis le dernier sommet, à Varsovie en 2005, bien des choses se sont passées : la guerre en Ukraine bien sûr mais aussi une mise en cause de plus en plus forte de nos valeurs démocratiques et l’émergence d’un nouveau contexte lié à la montée en puissance de l’IA et des questions environnementales.

Tiny Kox, mon successeur à la tête de l’Assemblée a beaucoup poussé pour la tenue de ce sommet, il a participé aux négociations et, hier, il m’a dit que nous aurions de bonnes bases politiques pour avancer.

Également sur la question d’un droit fondamental à un environnement sain et durable ?

Je pense que ce sommet marquera le début de quelque chose et c’est essentiel si les chefs d’État et de gouvernement veulent être en connexion avec une jeunesse européenne qui est – avec raison – en colère.

J’attends de la Déclaration politique de demain qu’elle acte le lien entre droits humains et environnement, c’est indispensable pour la suite.

Quel regard portez-vous sur la création de ce Registre des dommages qui sera au centre de cette Déclaration ?

Seule organisation internationale à avoir exclu la Russie après le déclenchement de la guerre, le Conseil de l’Europe reste en pointe dans le soutien à l’Ukraine en lançant ce mécanisme qu’il est le seul à pouvoir mettre en place par le biais d’un accord partiel élargi à l’international au sens large. C’est la seule enceinte politique internationale à pouvoir le faire. Cette souplesse est la force de frappe du Conseil de l’Europe quand la volonté politique est au rendez-vous.