Le chef de la diplomatie iranienne attendu à Moscou avant des pourparlers Iran/Etats-Unis à Rome

Avant la reprise des pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, rencontrera son homologue iranien Abbas Araghtchi lors de sa venue attendue en fin de semaine à Moscou. « Nous attendons nos collègues iraniens, des entretiens avec Sergueï Lavrov sont prévus, ainsi que des réunions avec des responsables russes », a déclaré Maria Zakharova aux agences russes, sans préciser la date exacte de cet entretien bilatéral.
L’Iran et les Etats-Unis ont convenu de poursuivre les pourparlers le 19 avril. Ils se tiendront à Rome en Italie, selon le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, interrogé lors d’une réunion de l’Union européenne.
Reprise des échanges
L’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi dernier sous la médiation du sultanat d’Oman sur l’épineuse question du nucléaire iranien. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. « La seconde session de discussions indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis est prévue samedi dans la capitale italienne », ont confirmé à l’AFP deux sources diplomatiques basées à Rome.
Les Etats-Unis retirés de l’accord sur le nucléaire depuis 2018
La Russie est l’un des membres d’un accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, mais aujourd’hui caduc depuis la décision des Etats-Unis de s’en retirer en 2018. La France, le Royaume-Uni, la Chine et l’Allemagne font également partie du pacte. Le texte prévoyait la levée de certaines sanctions internationales visant l’Iran en échange d’un encadrement de son programme nucléaire par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Selon l’AIEA, l’Iran respectait ses engagements. En 2018, Donald Trump a retiré unilatéralement son pays de l’accord et rétabli des sanctions. En représailles, l’Iran est depuis progressivement revenu sur ses engagements. Le pays a ainsi augmenté le nombre et la performance de ses centrifugeuses, ces machines utilisées pour enrichir l’uranium, afin de produire davantage, mieux et plus vite sur ses sites de Natanz et Fordo (centre).