Le chancelier allemand ne croit pas à un accord Ukraine d’ici jeudi.
Le chancelier allemand Friedrich Merz s’est dit dimanche « sceptique » sur les chances de parvenir à un accord sur le plan en 28 points de Donald Trump pour l’Ukraine d’ici jeudi. Il a indiqué avoir fait une proposition, actuellement en discussion à Genève, qui pourrait permettre de « faire au moins un premier pas jeudi ».
Le délai accordé par le président américain est court, peut-être même trop. Le chancelier allemand Friedrich Merz a exprimé dimanche son « scepticisme » quant à la possibilité d’atteindre un accord sur le plan en 28 points de Donald Trump pour l’Ukraine d’ici jeudi, la date limite fixée par le président américain.
« Je ne suis pas encore convaincu que les solutions souhaitées par le président Trump seront trouvées dans les prochains jours », a déclaré Friedrich Merz lors du sommet du G20 à Johannesburg (Afrique du Sud), ajoutant qu’il était « sceptique quant à la possibilité d’un tel résultat compte tenu des divergences actuelles ».
« Le plan du président Trump doit arriver à une conclusion jeudi, mais nous en sommes encore loin », a poursuivi le dirigeant allemand, émettant des doutes sur la possibilité d’un tel résultat au vu des désaccords existants.
Ce plan en 28 points, que l’administration américaine décrit désormais comme « un cadre pour des négociations », a pour objectif de mettre fin au conflit en Ukraine qui a débuté en février 2022 après l’attaque de la Russie.
Il répond à plusieurs exigences de Moscou et a rencontré l’opposition de Kiev et de ses alliés européens. Des responsables de la sécurité nationale ukrainiens, européens et canadiens se sont réunis dimanche à Genève pour tenter de « régler les derniers détails » du plan américain.
Quelles garanties de sécurité ?
« La tâche consiste désormais à faire du plan […] un document viable », a encore affirmé le chancelier allemand. Il a signalé avoir formulé une proposition, actuellement discutée à Genève, qui pourrait permettre de « faire au moins un premier pas jeudi ».
« Si les 28 points énumérés sont trop nombreux […] alors j’aimerais au moins essayer de trouver un point sur lequel un accord peut être trouvé », a-t-il indiqué, sans fournir davantage de précisions. Le chancelier a souligné l’importance de définir « quelles garanties de sécurité peuvent être données pour réellement assurer un éventuel accord avec la Russie ». Il a rejeté le point du plan qui prévoit le retour de la Russie au sein du G8.
« Si un changement doit intervenir, il ne sera décidé que par l’ensemble des membres actuels du G7, et pour l’instant, je ne vois pas […] de volonté de réadmettre la Russie dans ce cercle », a-t-il conclu.

