L’Algérie ne prévoit plus de cash d’ici 2028.
L’Algérie a engagé une transformation économique majeure avec l’annonce de la fin progressive de l’usage du cash d’ici 2028, a confirmé le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb. Depuis octobre 2024, deux comités spécialisés suivent la mise en œuvre d’un plan d’action national pour identifier les risques, renforcer la formation des acteurs bancaires et garantir la conformité aux normes internationales.
L’Algérie a entamé une transformation économique significative avec l’annonce de la fin progressive de l’utilisation des espèces d’ici 2028, comme l’a confirmé Salah Eddine Taleb, gouverneur de la Banque d’Algérie, lors d’un entretien accordé à l’Agence de presse nationale à l’occasion des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington.
Cette décision, décrite comme historique, s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse visant à moderniser le système bancaire, améliorer la transparence financière et lutter contre le blanchiment d’argent. L’objectif est clair : orienter le pays vers une économie numérique, où les paiements électroniques remplaceront entièrement les transactions en espèces.
Pour mettre en œuvre cette transformation, la Banque d’Algérie a élaboré une feuille de route détaillée soutenue par la nouvelle loi monétaire et bancaire récemment adoptée. Ce texte abroge l’ordonnance de 2003 et introduit un cadre réglementaire moderne, adapté aux innovations technologiques. Il prévoit notamment la création d’un Comité national des paiements, chargé de superviser la transition vers un système financier entièrement dématérialisé.
Cette réforme ouvre la porte à de nouveaux acteurs du secteur financier, comme les prestataires de services de paiement (PSP), les banques digitales, les banques islamiques et les banques d’affaires. La future Monnaie numérique de Banque centrale (MNBC) représentera une étape cruciale, offrant un moyen de paiement électronique souverain et sécurisé.
Dans le même temps, l’Algérie renforce son combat contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, sous l’égide du Groupe d’action financière (GAFI). Depuis octobre 2024, deux comités spécialisés suivent la mise en œuvre d’un plan d’action national visant à identifier les risques, optimiser la formation des acteurs bancaires et garantir la conformité aux normes internationales.

