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La Moldavie se fixe pour objectif de rejoindre l’Union européenne d’ici 2030

Dotée depuis juin 2022 du statut de candidat, cette ancienne république soviétique voisine de l’Ukraine « a choisi la voie européenne ».

« Combien de temps cela va nous prendre? Tout dépend de nous », a-t-elle ajouté, alors que le gouvernement peine à mettre en œuvre les réformes nécessaires après des années d’emprise de la Russie.

« La Moldavie sort tout juste de captivité », a lancé la présidente de 50 ans, s’en prenant aux « traîtres, voleurs et oligarques ».

Et ce pays de 2,6 millions d’habitants se dit désormais victime d’une « guerre hybride », à coup de désinformation et de manifestations anti-gouvernementales orchestrées.

La Moldavie déjoue un plan russe de déstabilisation du pays, mais reste sous haute tension

A l’initiative des rassemblements qui secouent régulièrement la capitale, se trouve le parti de l’oligarque prorusse Ilan Shor, en fuite depuis 2019.

Soupçonné d’avoir trouvé refuge en Israël, dans son pays natal, il a été sanctionné en octobre 2022 par Washington pour corruption et ingérence au profit de la Russie.

« Le parti Shor a été investi par le Kremlin et les services de sécurité russes (FSB) d’une mission claire: entraîner la Moldavie dans la guerre », a jugé Maia Sandu, l’accusant de vouloir « renverser l’administration » actuelle.

Les États-Unis reprochent également à Moscou de « chercher à affaiblir le gouvernement de Moldavie », avec pour objectif d’y installer un gouvernement acquis à sa cause.

La Russie dément de son côté tout projet de déstabilisation, dénonçant des affirmations « absolument infondées et sans preuves ».

« Du Kremlin n’émanent que menaces et chantage. C’est de là que viennent la guerre, la souffrance et la pauvreté. L’UE est notre seule chance de bâtir un pays dans lequel les citoyens peuvent décider de leur destin », a conclu la présidente moldave.