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La cigarette électronique jetable, ou « puff », bannie de Belgique dès le 1er janvier

Alors que la France tarde à appliquer une loi pourtant votée, la Belgique, elle, bannit définitivement de son territoire les « puffs » à compter du 1er janvier 2025. Les cigarettes électroniques jetables seront ainsi interdites à la vente dans tout le royaume.

Cette mesure anti puffs entre dans le cadre d’un plan national anti-tabac et s’inscrit aussi dans l’objectif fixé par l’UE d’atteindre une génération où moins de 5 % de la population consommerait encore du tabac en 2040. Car avec ses emballages colorés et ses goûts de bonbons ou de sodas, la « puff » est accusée d’être un potentiel marchepied pour les jeunes vers les produits du tabac plus classiques.

Un feu vert tardif de l’Union européenne

« Le problème est que les jeunes commencent à utiliser la puff sans toujours connaître sa teneur en nicotine, or la nicotine rend dépendant », explique Nora Mélard, porte-parole de l’Alliance pour une société sans tabac, en Belgique. « On a des témoignages sur des jeunes qui se réveillent la nuit pour pouvoir tirer sur leur puff », poursuit cette experte. « C’est très inquiétant ».

La Belgique se vante d’avoir réagi vite quand les cigarettes électroniques jetables ont déboulé sur le marché il y a cinq ans. Le gouvernement fédéral a soumis, dès 2021, à la Commission européenne une première réglementation d’interdiction. Mais le feu vert de l’UE n’est intervenu qu’en mars 2024.

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La France, de son côté, a obtenu en septembre le même feu vert à une législation similaire. Un texte de loi adopté début 2024 par le Parlement doit être très prochainement promulgué. Il prévoit d’interdire la fabrication, la vente ou l’offre à titre gratuit des « puffs », avec à la clé une amende de 100.000 euros.