International

Joe Biden interdit l’utilisation des logiciels espions privés et malveillants par l’Etat américain

Le texte interdit les logiciels qui posent « des risques importants » de sécurité pour les Etats-Unis, ou des « risques importants » de détournement par un gouvernement étranger dans le but de violer les droits humains, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Pourquoi TikTok fait peur aux Occidentaux

Les logiciels espions sont des outils de surveillance sophistiqués, qui permettent d’accéder à distance à des appareils électroniques, en particulier des smartphones, à l’insu de leurs usagers.

Ils permettent de consulter l’activité et les contenus des appareils électroniques, voire d’en altérer le fonctionnement.

« La prolifération de logiciels espions privés pose un risque spécifique et croissant » pour les Etats-Unis, en particulier pour « la sécurité des fonctionnaires américains et de leurs familles », constate l’exécutif américain.

Le gouvernement américain a compté à ce jour 50 fonctionnaires, basés dans 10 pays, qui ont été, ou pourraient avoir été pris pour cible par des logiciels espions malveillants, a fait savoir un haut responsable de la Maison Blanche.

« Un nombre croissant de gouvernements étrangers dans le monde ont utilisé cette technologie à des fins de répression », d' »intimidation » et de surveillance, contre « des opposants politiques », « des activistes et des journalistes », constate la Maison Blanche.

Ce décret du président américain s’inscrit dans le cadre du second « sommet pour la démocratie », un événement largement virtuel organisé à l’initiative des Etats-Unis, qui s’ouvre mardi et qui se déroulera sur trois jours.

Le sujet des logiciels espions privés a surgi sur le devant de la scène en particulier à la suite des révélations en cascade autour du logiciel Pegasus, exporté par la société israélienne NSO.

En juillet 2021, une enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50.000 noms d’individus susceptibles d’avoir été surveillés via Pegasus.

Ces allégations ont déclenché des scandales et parfois des procédures judiciaires dans plusieurs pays, dont la création au Parlement européen d’une commission d’enquête spéciale.

Aux Etats-Unis, le FBI avait reconnu auprès du Guardian avoir acquis une « licence limitée » pour « tester » Pegasus. La police fédérale américaine a assuré qu’elle n’avait jamais utilisé cet outil dans des enquêtes, et qu’elle voulait avant tout en comprendre le fonctionnement.