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« Je ne voulais pas qu’il parte » : Un jeune de 18 ans tué dès sa première mission sur le front en Ukraine

James Wilton, un Britannique de 18 ans, est mort seulement quelques minutes après son arrivée sur le front de la guerre en Ukraine. Il a été tué dès sa première mission dans une attaque de drones russes le 23 juillet dernier. « Je ne m’en remettrai jamais. Je ne voulais pas qu’il parte, mais il y tenait. Il voulait aider l’Ukraine », a récemment déclaré son père, Graham, à nos confrères du Sun.

Le jeune homme avait quitté Manchester quelques mois plus tôt, décidé à s’engager contre la Russie alors qu’il n’avait aucune expérience militaire. Ses parents ont tenté de le dissuader à plusieurs reprises, sans succès. « On m’a raconté des bribes sur les causes de sa mort, mais j’ai eu du mal à l’accepter. J’aurais aimé prendre sa place, car il avait toute la vie devant lui », confie son père au Guardian.

« C’était un jeune homme tellement tranquille »

Jason, un volontaire américain, était aux côtés de James lorsqu’il a été tué. « Nous avons dû traverser un champ ouvert sans arbres, sans abri, sans rien, pour ravitailler d’autres soldats. Je voyais qu’il avait peur et j’avais peur aussi, mais je lui ai dit que tout irait bien », raconte-t-il. Arrivés à mi-chemin du terrain, ils ont soudainement repéré un drone ennemi. « Je lui ai crié : Il faut qu’on bouge, il faut qu’on bouge ! », poursuit-il.

Un deuxième drone est ensuite arrivé, puis un troisième. Les deux amis se sont alors mis à sprinter pour tenter de se mettre à l’abri. Mais ils n’y sont pas parvenus. « Une fois le drone sur lui, James n’avait aucune chance. Il n’était qu’à environ 30 mètres de la ligne de tranchées lorsque j’ai vu le drone exploser », indique l’Américain, qui a survécu à cette mission mais qui a perdu son pied au combat quatre jours plus tard.

James Wilton a été incinéré en Ukraine après son décès. Seul son père s’est rendu sur place pour ses obsèques. « C’était un jeune homme tellement tranquille, poli, facile à vivre et sympathique, je serai toujours fier de lui. J’ai ramené ses cendres au Royaume-Uni, mais il est possible que je retourne les disperser en Ukraine. Je pense que c’est ce qu’il aurait voulu », estime Graham Wilton.