Japon : décès de Tomiichi Murayama, ancien Premier ministre, à 94 ans
Tomiichi Murayama, ancien Premier ministre japonais, est décédé vendredi à l’âge de 101 ans, ont annoncé des responsables politiques. Il a occupé le poste de Premier ministre de 1994 à 1996, période marquée par un violent séisme dans l’ouest du Japon en 1995 et une attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo.
« Dans l’espoir qu’une telle erreur ne se reproduise plus à l’avenir, je considère, dans un esprit d’humilité, ces faits historiques irréfutables, et j’exprime ici une fois de plus mes sentiments de profond remords et présente mes excuses sincères. » C’est de cette manière que, en août 1995, à l’occasion du 50e anniversaire de la capitulation du Japon, Tomiichi Murayama a exprimé ses regrets concernant la Seconde Guerre mondiale. Cette déclaration est devenue une référence pour les excuses ultérieures liées à cet événement tragique.
L’ancien Premier ministre japonais est décédé vendredi à l’âge de 101 ans, selon des responsables politiques. Il a exercé ses fonctions de 1994 à 1996. « Tomiichi Murayama, le père de la politique japonaise, est décédé aujourd’hui […] dans un hôpital de la ville d’Oita, à l’âge de 101 ans », a déclaré sur X Mizuho Fukushima, chef du Parti social-démocrate, considéré comme le successeur du Parti socialiste désormais disparu, fondé par Tomiichi Murayama.
Hiroyuki Takano, secrétaire général du Parti social-démocrate à Oita (sud-ouest), la ville natale de Tomiichi Murayama, a précisé qu’il avait été informé que l’ancien Premier ministre était mort de vieillesse.
Tomiichi Murayama, également connu pour ses sourcils broussailleux, a été élu Premier ministre dans le cadre d’un gouvernement de coalition incluant le Parti libéral-démocrate au pouvoir. Il a exercé cette fonction de 1994 à 1996, une période marquée par un violent séisme dans l’ouest du Japon en 1995 et une attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo, ayant causé plus d’une dizaine de morts et plus de 5.800 blessés.
Tomiichi Murayama a été enrôlé dans l’armée en 1944 alors qu’il était étudiant à l’université. Dans une interview accordée en 2015 à la chaîne de télévision publique NHK, il a décrit l’armée comme étant une « chose terrible », affirmant que « la rébellion ou la discussion étaient absolument interdites ».

