Israël somme ONG et hôpitaux d’évacuer vers le sud avant l’offensive sur Gaza

Signes de l’offensive qui vient, l’armée israélienne a annoncé, ce jeudi, avoir commencé à appeler hôpitaux et organisations internationales opérant dans la ville de Gaza, située dans le nord du territoire, à se préparer à évacuer vers le sud.
Avertissant d’une prochaine « évacuation complète » de Gaza-ville, l’armée israélienne donc appelé hôpitaux et responsables médicaux à « préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud ». L’armée a dit assurer à ces interlocuteurs qu’elle leur fournirait « un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital ».
L’offensive condamne « les otages vivants à mort »
Mercredi, le ministre de la Défense, Israël Katz, « a approuvé » l’offensive à Gaza-ville, et le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, doit donner ce jeudi l’aval final, selon son cabinet. Cinq divisions de l’armée doivent participer à cette offensive, selon l’armée, qui va rappeler pour début septembre 60.000 réservistes supplémentaires.
Cette opération est lancée alors qu’Israël n’a toujours pas formellement répondu à une nouvelle proposition des médiateurs pour une trêve associée à une libération d’otages retenus à Gaza. Une position qui alimente la colère de proches d’otages : « il y a un accord sur la table qui peut sauver des otages […] le Hamas a accepté, mais au bureau du Premier ministre, ils insistent pour torpiller, ce qui condamnerait les otages vivants à mort et les morts à l’oubli », a dénoncé Lishay Miran Lavi, épouse du captif Omri Miran.
Sur le terrain, les bombardements ont continué à Gaza-ville. « Nous allons intensifier nos frappes contre le Hamas à Gaza. Nous avons commencé des opérations préliminaires et nos forces sont en périphérie de la ville », a annoncé, mercredi, le porte-parole de l’armée, le général Effie Defrin.
Notre dossier sur la guerre Israël Hamas
Après plus de 22 mois d’une offensive dévastatrice, qui a fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, Israël contrôle aujourd’hui environ 75 % du territoire palestinien dévasté, dont les plus de deux millions d’habitants assiégés doivent faire face à une catastrophe humanitaire.

