Israël cible un immeuble résidentiel pour un « chef d’état-major » du Hezbollah

Ce dimanche, la frappe israélienne contre un immeuble résidentiel situé dans la banlieue sud de Beyrouth a fait un mort et 21 blessés, selon le ministère libanais de la Santé. Il s’agit de la première frappe sur la banlieue sud de Beyrouth depuis le 5 juin, et la cinquième depuis le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste entré en vigueur fin novembre 2024.

Ce dimanche, une frappe israélienne a touché un immeuble résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, faisant un mort et 21 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.

« Il y a peu de temps, l’armée israélienne a attaqué le chef d’état-major du Hezbollah au cœur de Beyrouth, qui a dirigé le renforcement et l’armement de l’organisation terroriste », a déclaré le bureau de Benyamin Netanyahou dans un communiqué. Auparavant, l’armée israélienne avait indiqué avoir mené « une frappe précise visant un terroriste clé du Hezbollah à Beyrouth », précisant que des informations supplémentaires seraient fournies ultérieurement.

La frappe a touché les troisième et quatrième étages d’un immeuble de neuf étages, où des ambulances se sont rassemblées tandis que des secouristes inspectaient les appartements, comme l’a constaté sur place un journaliste de l’AFP. L’agence de presse officielle libanaise a signalé « des blessés et des dégâts importants » dans cette zone densément peuplée.

Ceci marque la première frappe sur la banlieue sud de Beyrouth depuis le 5 juin, et la cinquième depuis le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste, entré en vigueur fin novembre 2024. Plus tôt dans la matinée, le premier ministre israélien avait averti que son pays ferait « tout ce qui est nécessaire » pour empêcher un renforcement du Hezbollah au Liban et du Hamas dans la bande de Gaza.

Israël a récemment intensifié ses frappes dans le sud du Liban, affirmant viser le groupe soutenu par l’Iran, qu’elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu. Les autorités libanaises accusent pour leur part Israël de violer régulièrement le cessez-le-feu en poursuivant ses frappes sur leur territoire et en continuant d’occuper cinq points stratégiques dans le sud du Liban.

Les États-Unis exercent des pressions sur le gouvernement libanais pour qu’il demande au Hezbollah, qu’ils jugent très affaibli après un an de conflit avec Israël, de rendre ses armes conformément à l’accord de cessez-le-feu, ce que le groupe a jusqu’à présent refusé.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé dimanche la communauté internationale à « assumer ses responsabilités et intervenir sérieusement et avec force pour mettre fin aux attaques contre le Liban ». Le Hezbollah, qui confirme qu’un de ses responsables était visé, estime qu’Israël « franchit une nouvelle ligne rouge » avec cette attaque.