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Iran : La coopération avec l’AIEA « n’est plus pertinente » après les sanctions.

L’Iran a suspendu en juillet toute coopération avec l’AIEA après les bombardements de sites nucléaires iraniens en juin par Israël et les États-Unis durant une guerre de douze jours. Selon l’AIEA, l’Iran est le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à un niveau élevé (60 %), proche du seuil technique des 90 % nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.


Pour l’Iran, la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « n’est plus pertinente » suite au retour des sanctions de l’ONU concernant le programme nucléaire iranien. « De nouvelles décisions doivent donc être prises et, à mon avis, l’accord du Caire n’est plus pertinent dans la situation actuelle », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi lors d’une rencontre avec des ambassadeurs étrangers à Téhéran, en référence à l’accord conclu le mois précédent entre l’Iran et l’AIEA, visant à rétablir leur coopération.

L’Iran avait suspendu en juillet toute coopération avec l’organe onusien du nucléaire après les frappes sur ses sites nucléaires en juin par Israël et les États-Unis durant un conflit de douze jours.

### Des sanctions rétablies depuis le 28 septembre

« L’accord du Caire ne peut plus servir de base à notre coopération avec l’AIEA », a estimé Abbas Araghchi, ajoutant qu’une « décision » relative à la relation entre l’Iran et l’agence « sera annoncée » prochainement.

À l’initiative de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, l’ONU a rétabli le 28 septembre ses sanctions contre l’Iran, levées il y a dix ans, en rapport avec le programme nucléaire iranien. Téhéran a maintes fois averti qu’un retour des sanctions entraînerait une suspension de sa coopération avec l’AIEA. Il n’est pas clairement établi, pour l’instant, si l’Iran envisage une rupture totale avec l’Agence.

Depuis le rétablissement des sanctions onusiennes, plusieurs responsables iraniens appellent à une sortie du Traité de non-prolifération (TNP), auquel l’Iran est engagé depuis 1970. Ce traité impose aux États signataires de déclarer et de placer leurs matières nucléaires sous le contrôle de l’AIEA.

### Téhéran cherche-t-il à acquérir la bombe atomique ?

Le programme nucléaire iranien est une source de tension persistante dans les relations de l’Iran avec les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, qui, avec Israël, adversaire déclaré du régime iranien, suspectent Téhéran de viser à se doter de l’arme nucléaire.

L’Iran conteste avoir de telles ambitions militaires, tout en affirmant son droit à l’utilisation du nucléaire à des fins civiles, notamment pour la production d’électricité.

Selon l’AIEA, l’Iran est le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à un niveau élevé (60 %), proche du seuil technique de 90 % requis pour la fabrication de la bombe atomique.