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Iran : Deux Français condamnés à de lourdes peines pour « espionnage »

Deux ressortissants français ont été condamnés par la justice iranienne pour « espionnage », avec des peines respectives de six ans et dix ans de prison. Les deux hommes, arrêtés le 9 mars 2023, ne sont pas Cécile Kohler et Jacques Paris, qui sont toujours détenus depuis mai 2022 sous des accusations d’espionnage pour le compte d’Israël.


Six ans de prison pour l’un, dix ans pour l’autre. Deux ressortissants français ont été condamnés à de lourdes peines par la justice iranienne pour « espionnage », selon un communiqué diffusé mardi par le média officiel du pouvoir judiciaire. Les deux individus, dont l’identité n’a pas été dévoilée, avaient été arrêtés le 9 mars 2023 et viennent d’être jugés en première instance. Les autorités iraniennes les accusent « d’espionnage » au bénéfice de la France et d’Israël.

« L’un des prévenus a été condamné à six ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français », a précisé la justice. Ce dernier a également écopé de cinq ans de prison pour « association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale », ainsi que de vingt ans d’exil pour « coopération en matière de renseignement » avec Israël, considéré comme l’ennemi juré par le régime iranien. Selon la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus sévère sera appliqué.

Cécile Kohler et Jacques Paris, deux ressortissants français officiellement détenus en Iran, avaient été arrêtés en mai 2022. Ils sont accusés d’espionnage au profit d’Israël. Leur situation est décrite par leurs familles comme de plus en plus désespérée. Interrogé par l’AFP concernant cette condamnation, le ministère français des Affaires étrangères n’a pas souhaité faire de commentaires pour déterminer si cela concernait Cécile Kohler et Jacques Paris ou d’autres ressortissants.

Un autre prévenu a été condamné à dix ans de prison pour espionnage en faveur des services de renseignement français, et à cinq ans supplémentaires pour association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale. Il a également été condamné à dix-sept ans de prison pour « assistance à la coopération en matière de renseignement » avec Israël. Ce verdict peut faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême dans un délai de 20 jours, a précisé Mizan.