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Iran : acquittement de Lennart Monterlos, cycliste arrêté pour espionnage depuis juin

Lennart Monterlos, âgé de 19 ans, a été arrêté le 16 juin à Bandar-Abbas (sud de l’Iran) alors qu’il traversait le pays à vélo en solitaire. La justice iranienne a annoncé lundi l’« acquittement » d’un jeune Franco-Allemand accusé « d’espionnage », une charge qui n’avait jamais été officiellement précisée par les autorités.


Il avait été interpellé en juin. La justice iranienne a annoncé lundi l’« acquittement » d’un jeune Franco-Allemand accusé « d’espionnage », une accusation dont les détails n’avaient jamais été officiellement fournis par les autorités. Cette décision intervient alors que Téhéran espère la remise en liberté prochaine d’un couple français détenu dans la capitale iranienne depuis 2022, en échange de celle d’une citoyenne iranienne arrêtée en France.

Lennart Monterlos, âgé de 19 ans, a été arrêté le 16 juin à Bandar-Abbas, dans le sud de l’Iran, alors qu’il traversait le pays à vélo en solitaire, au troisième jour de la guerre entre l’Iran et Israël. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, avait indiqué en juillet qu’il avait « commis un délit », sans en préciser la nature.

« Malgré l’inculpation du procureur, le tribunal révolutionnaire, prenant en compte les principes juridiques et les doutes quant à l’infraction, a prononcé l’acquittement », a déclaré le pouvoir judiciaire, en précisant que Lennart Monterlos était « accusé d’espionnage ».

Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont également détenus en Iran, faisant face à des accusations d’espionnage pour le compte d’Israël, et encourent la peine de mort. Ils ont été arrêtés le 7 mai 2022, lors de leur dernier jour d’un voyage touristique.

« La décision concernant la libération de ces deux personnes et de Mme Esfandiari est en cours d’examen par les autorités compétentes », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, sans mentionner les noms de Cécile Kohler et Jacques Paris. « Nous espérons qu’une fois les procédures nécessaires achevées, cela se fera prochainement », a-t-il ajouté lors d’un point de presse hebdomadaire à Téhéran, auquel a assisté l’AFP.

L’Iran a demandé à plusieurs reprises la libération de Mahdieh Esfandiari, une ressortissante arrêtée en France en février pour avoir, selon la justice française, incité au terrorisme sur les réseaux sociaux. Téhéran considère qu’elle est détenue injustement.

Le 11 septembre, le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, avait déclaré, à la surprise générale, qu’un « accord » visant à échanger des « prisonniers » français en Iran contre une femme iranienne détenue en France était proche de sa « phase finale ». Paris estime que Cécile Kohler et Jacques Paris sont « retenus comme otages d’État » en Iran.

La France a par ailleurs déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ). Établie en 1948, la CIJ traite les différends entre États, généralement lorsque l’un d’eux accuse un autre de violer un traité international. La Cour a cependant annoncé le 25 septembre avoir, à la demande de la France, abandonné l’affaire.