Investiture de Donald Trump : JFK, Lincoln, Obama : Les citations les plus mémorables des anciens présidents
L’investiture du 47ᵉ président des États-Unis, Donald Trump, va avoir lieu ce lundi 20 janvier à Washington, devant le Capitole. L’exercice (obligatoire) pour les présidents élus consiste en une prestation de serment sur la Bible et un discours, toujours très attendu. Si Joe Biden en avait appelé à l’unité, saluant un « jour d’Histoire et d’espoir », il n’en avait pas été de même pour son prédécesseur républicain.
Donald Trump avait, lors de sa première investiture en 2017, pris des accents sombres. Il évoquait alors les « mères et enfants […] piégés dans la pauvreté de nos quartiers défavorisés ; des usines délabrées […] essaimées comme des pierres tombales dans le paysage de notre nation ; un système éducatif, plein d’argent, mais qui laisse nos jeunes et beaux étudiants privés de savoir ; et le crime, les gangs et la drogue qui ont volé tant de vies et spolié notre pays de tant de potentiel non réalisé. »
Trump avait conclu en promettant de rendre à l’Amérique « sa prospérité […], sa fierté, […], sa sécurité, […] et sa grandeur ». Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Il y a fort à parier que le tribun républicain ne mâchera pas ses mots. Mais qu’ont fait les autres ?
Thomas Jefferson l’humaniste, Lincoln le pacificateur
« Les opinions minoritaires bénéficient des mêmes droits que la majorité, protégés par la même loi, et violer ce principe serait une oppression. » Après les deux premiers discours formels de George Washington, Thomas Jefferson sera le premier en 1801, avec ce message profondément humaniste, à trancher, à marquer de son empreinte et du sceau de la réforme la jeune démocratie.
Quelque soixante ans plus tard, au sortir de la guerre de Sécession, Abraham Lincoln marque les esprits dans le discours de sa seconde investiture en refusant d’opposer les nordistes vainqueurs aux sudistes. Et en expliquant que c’est l’erreur d’avoir autorisé et pratiqué l’esclavage, une véritable « offense à Dieu », qui a valu cette épreuve à la Nation.
Roosevelt et Obama face aux crises économiques
En 1933, c’est Franklin Delano Roosevelt qui, avec son New Deal, tente d’éteindre l’incendie de la crise de 1929 et s’attaque sans ambages, dans son discours d’investiture, aux « pratiques de faiseurs d’argent sans scrupule ».
Un message qui rappelle celui de Barack Obama, premier président noir de l’histoire américaine. Entré en fonction le 20 janvier 2009, juste après la faillite de Lehman Brothers et la crise financière, le président élu déclarera que « cette crise nous a rappelé que si nous ne sommes pas vigilants, le marché peut devenir incontrôlé. Une Nation ne peut pas prospérer pendant longtemps lorsqu’elle ne favorise que les nantis. »
JFK et Biden, l’appel aux citoyens
Entre-temps, en 1961, c’est John Fitzgerald Kennedy qui, en pleine Guerre froide, a eu ces mots restés célèbres : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays. »
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Enfin, Joe Biden invitait lui aussi il y a quatre ans ses concitoyens à rester vigilants et à s’engager pour l’unité du peuple et contre l’obscurantisme : « Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Et chacun d’entre nous a le devoir et la responsabilité en tant que citoyens, qu’Américains, et particulièrement en tant que dirigeants […] de défendre la vérité et de combattre les mensonges ». Suivez son regard.