Indonésie : Deux Britanniques, dont l’une est condamnée à mort, rapatriées.
Les autorités indonésiennes et l’Ambassadeur britannique organisent ce mardi une conférence de presse pour la « libération de deux ressortissants britanniques ». L’Indonésie va signer ce jour un accord autorisant le rapatriement de deux femmes, dont une sexagénaire condamnée à mort pour trafic de drogue.
C’est un fait assez rare, surtout en raison de la nature des accusations, mais cela se produit. Les autorités indonésiennes, ainsi que l’Ambassadeur britannique, vont organiser ce mardi une conférence de presse pour annoncer la « libération de deux ressortissants britanniques », selon un communiqué du ministère de coordination des Affaires juridiques, des Droits de l’homme, de l’Immigration et des Services pénitentiaires.
Ce jour-là, l’Indonésie signera un accord permettant le rapatriement de deux femmes, dont une sexagénaire condamnée à mort pour trafic de drogue, a précisé une source gouvernementale. « L’accord pratique sera signé aujourd’hui. Le transfert sera effectué immédiatement après que les aspects techniques du transfert auront été convenus », a-t-on ajouté de la même source.
Une sexagénaire condamnée à mort
L’une des deux « chanceuses » qui sera rapatriée est Lindsay Sandiford, âgée de 68 ans (ou 69 ans selon certains documents), a détaillé cette source. En 2013, elle a été condamnée à mort pour trafic de drogue, après que des douaniers ont découvert de la cocaïne d’une valeur estimée à 2,14 millions de dollars cachée dans le double fond de sa valise à son arrivée à Bali en 2012. Elle a reconnu les faits, mais a déclaré avoir accepté de transporter les stupéfiants car, selon elle, un réseau de trafiquants l’aurait menacée de tuer son fils. Son affaire avait suscité l’intérêt des tabloïds britanniques, un journal ayant notamment publié un article qu’elle avait écrit, décrivant sa peur de la mort. « Mon exécution est imminente, et je sais que je peux mourir à tout moment. Je pourrais être emmenée demain de ma cellule », a-t-elle écrit dans le Mail on Sunday en 2015. « J’ai commencé à écrire des lettres d’adieu aux membres de ma famille. »
L’autre détenue qui sera transférée est la Britannique Shahabadi, arrêtée en 2014 pour des accusations de trafic de drogue.
Il est à noter que des dizaines d’étrangers sont actuellement détenus en Indonésie, condamnés à mort pour trafic de drogue, selon ce même ministère, alors que le pays applique l’une des législations les plus strictes en matière de trafic de stupéfiants. Les dernières exécutions pour trafic de drogue, concernant un Indonésien et trois Nigérians, remontent à 2016.

