Il découvre un migrant clandestin à l’arrière de son camping-car, un couple contraint de payer 1.800 euros d’amende

Une amende pour « négligence ». C’est ainsi que le ministère de l’Intérieur britannique a justifié la sanction infligée à un couple, qui a découvert un migrant accroché à l’arrière de leur camping-car, en rentrant de vacances, rapporte la BBC.
Dissimulé dans le porte-vélos
L’histoire s’est déroulée le 15 octobre 2024. Le couple, de retour au Royaume-Uni après un séjour en France avec des amis, s’apprêtait à ranger son matériel après un trajet de près de six heures. En dézippant la housse de protection de son vélo, stocké à l’arrière du véhicule, l’homme de 57 ans a fait une découverte inattendue : « deux baskets… puis deux jambes au-dessus », raconte sa femme. Le jeune homme dissimulé dans le porte-vélos affirme avoir 16 ans et venir du Soudan. La Britannique a expliqué à nos confrères lui avoir offert une bouteille d’eau, avant de prévenir la police.
Le couple affirme avoir passé des contrôles à la frontière, à Calais, sans que les agents n’inspectent le porte-vélos. D’où sa surprise, quelques semaines plus tard, lorsqu’il a reçu un e-mail du ministère de l’Intérieur, l’informant de sa verbalisation pour infraction à la législation sur l’asile et l’immigration.
Une situation ubuesque
Alors qu’ils se trouvaient en Australie pour les fêtes de Noël, les deux quinquagénaires ont appris qu’ils étaient accusés de ne pas avoir vérifié si un clandestin s’était introduit dans leur véhicule. Une accusation que conteste la femme : « Techniquement, il était accroché à l’extérieur, pas à bord du camping-car. » Pour cela, ils doivent donc s’acquitter d’une amende de près de 1.800 euros.
Le ministère précise dans son mail que le « contingent » (le migrant, en l’occurrence) a été découvert par un agent de recherche : un point que le couple réfute également, affirmant avoir lui-même contacté la police dès la découverte du jeune homme. Face à cette situation ubuesque, leur député local a saisi la ministre de la Sécurité des frontières et de l’Asile, Angela Eagle, afin qu’elle réexamine le dossier.