Humilié par les mises en scène du Hamas , Israël reporte la libération des prisonniers palestiniens
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé, ce 23 février, le report de la libération des prisonniers palestiniens prévue dans le cadre du cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza, tant que le Hamas ne mettra pas fin aux «mises en scène et cérémonies humiliantes», lors des échanges avec Israël.
Les 602 détenus palestiniens qui devaient être libérés par Israël le 22 février en échange de la libération par le Hamas de six otages israélien devront attendre. Sur X, le bureau du Premier ministre israélien a affirmé ce 23 février que tout échange de prisonniers était suspendu tant que se poursuivraient les «cérémonies humiliantes» lors des libérations d’otages.
«A la lumière des violations répétées du Hamas, notamment les cérémonies humiliantes qui déshonorent nos otages, et l’utilisation cynique des otages à des fins de propagande, il a été décidé de retarder la libération des terroristes, jusqu’à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonie humiliante», a fustigé Benyamin Netanyahou, cité dans un communiqué de son bureau.
En réponse à cette décision, le Hamas a accusé Israël de «mettre en danger tout l’accord de trêve». Ezzat El Rashq, membre du bureau politique de l’organisation, a dénoncé la décision israélienne. «Les cérémonies ne démontrent aucune insulte envers les otages, mais reflètent plutôt leur traitement humain et digne», a-t-il souligné. Avant d’ajouter : «La vraie insulte est ce à quoi les prisonniers palestiniens sont soumis lors du processus de libération.»
La trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, a mis un arrêt à plus de 15 mois de conflit déclenché par la sanglante attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023. La première des trois phases de l’accord de cessez-le-feu, qui vise à mettre un terme définitif à la guerre, doit s’achever le 1er mars.
