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Horreur au Brésil : plus de 40 corps découverts à Rio.

Quarante corps ont été alignés sur une place de Complexo da Penha, l’une des grandes favelas de Rio, au lendemain de l’opération policière la plus meurtrière de l’histoire de la ville. Mardi, la plus grande opération policière jamais vue de Rio a mobilisé 2.500 agents des forces de l’ordre contre le Comando Vermelho, entraînant la neutralisation de « 60 criminels » et la mort de quatre policiers.


Une scène dramatique s’est déroulée mercredi matin, au lendemain de l’opération policière la plus meurtrière jamais réalisée à Rio de Janeiro, au Brésil. Quarante corps ont été alignés sur une place du Complexo da Penha, l’une des grandes favelas de la ville.

Les habitants de cette favela, située dans le nord de Rio, ont déposé les dépouilles près d’une des principales routes du quartier. Sur les images capturées par les journalistes présents sur place, on pouvait observer des corps masculins alignés, entourés de proches en larmes. Il reste à déterminer si ces corps correspondent à une partie des victimes annoncées la veille par les autorités.

### 64 morts, dont 4 policiers

Mardi, la plus grande opération policière que la ville ait jamais connue a mobilisé 2 500 agents des forces de l’ordre contre le Comando Vermelho, le principal groupe criminel de Rio, actif dans les favelas, des quartiers populaires densément peuplés. Des échanges de tirs intenses, des barricades et des incendies ont donné lieu à de véritables « scènes de guerre » au Complexo da Penha et au Complexo do Alemao, situés à proximité de l’aéroport international.

Selon le gouverneur de droite de l’État de Rio, Claudio Castro, « 60 criminels » ont été neutralisés au cours de cette opération, au cours de laquelle quatre policiers ont également perdu la vie.

Les opérations des forces de l’ordre sont fréquentes dans la capitale, bien que leur efficacité soit souvent remise en question. Ce bilan humain a suscité un choc. Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a exprimé son « horreur » face à ces événements et a exigé des « enquêtes rapides ».