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Guterres annoce qu’un consensus a été atteint pour que deux pays africains deviennent membres permanents du Conseil de sécurité

À Pretoria, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a souligné sa mission de «solidarité et de justice» pour l’Afrique, mettant en avant la nécessité d’une justice financière, climatique et technologique. Il a également affirmé qu’il ne conclurait pas son mandat sans voir des pays africains obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité.

S’exprimant devant des journalistes le 11 décembre, dans la ville sud-africaine de Pretoria, le Secrétaire général Antonio Guterres a déclaré être «actuellement en mission de solidarité et de justice», réitérant «que l’Afrique a besoin de justice financière, de justice climatique et de justice technologique».

Le patron de l’ONU s’est rendu en Afrique du Sud quelques jours après que le pays s’apprête à assumer la présidence du G20 pour l’année 2025, premier pays africain à diriger ce groupe de nations puissantes dans le cadre du principe de rotation annuelle.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec Ronald Lamola, ministre des Relations internationales et de la Coopération de l’Afrique du Sud, le haut responsable de l’ONU a souligné que «l’Afrique possèdait un potentiel énorme, mais qu’elle est encore freinée par des injustices profondément enracinées dans l’histoire du colonialisme,» a-t-il assuré.

«Justice» climatique et technologique pour l’Afrique

«Le monde doit aider l’Afrique à bâtir des économies vertes basées sur les énergies renouvelables» a mis en avant Guterres, ajoutant qu’«il était absurde que l’Afrique, qui abrite 60% des meilleures ressources solaires au monde, ne reçoive que 2% des investissements mondiaux dans l’énergie solaire».

«Nous devons changer cela. Et nous devons veiller à ce que les ressources minérales critiques de l’Afrique – qui peuvent alimenter la révolution des énergies renouvelables à l’échelle mondiale – profitent avant tout aux Africains», a également souligné le Secrétaire général de l’ONU.

Sur le volet technologique, Guterres a affirmé que le continent «ne doit pas être laissé derrière dans la révolution technologique, ni exclu des discussions mondiales visant à exploiter les avantages de cette technologie tout en limitant ses risques».

Guterres a cité l’intelligence artificielle comme exemple, soulignant que le Pacte numérique mondial, adopté en septembre, établit le premier accord universel sur la gouvernance de l’IA. Celui-ci prévoit la création d’un Panel scientifique indépendant et un dialogue mondial sous l’égide de l’ONU, avec des options de financement pour renforcer les capacités en IA dans les pays en développement.

L’Afrique au Conseil de sécurité, une question de paix

Le chef de l’ONU a souligné que seule la paix pouvait apporter «la justice», appelant à la fin des hostilités au Soudan et à un engagement vers une paix durable et la responsabilisation avant d’ajouter «nous renforcerons notre collaboration pour promouvoir les droits de l’Homme et lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent».

Les pays africains devraient bientôt rejoindre le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) en tant que membres permanents. C’est ce qu’a déclaré à l’agence de presse russe TASS António Guterres, le secrétaire général de l’ONU.

«Les obstacles les plus importants à l’entrée des pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU ont été surmontés. Un consensus a été atteint pour que deux pays africains deviennent membres permanents du Conseil de sécurité. Je suis certain que je ne terminerai pas mon mandat de secrétaire général de l’ONU sans voir des pays africains devenir membres permanents du Conseil de sécurité», a-t-il affirmé.