Guerre en Ukraine : Zelensky tente d’éteindre le feu, la Russie reprend l’offensive
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Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 20 février 2025, 1.093e jour de la guerre.
Le fait du jour
Violemment pris à partie par Donald Trump qui a entamé un rapprochement vers Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky subit la pression de son allié le plus fortuné. Pour tenter de calmer la situation et d’y voir plus clair sur la nouvelle stratégie des Etats-Unis, le président ukrainien a rencontré ce jeudi à Kiev l’émissaire du président américain, Keith Kellogg. A l’issue de l’entretien, Volodymyr Zelensky a plaidé jeudi pour des « relations solides » avec Washington.
« Des relations solides entre l’Ukraine et les États-Unis profitent au monde entier », a-t-il fait valoir. « J’ai eu une réunion productive avec M. Kellogg, une bonne discussion », a-t-il ajouté, expliquant avoir échangé « sur la situation sur le champ de bataille, comment rapatrier nos prisonniers de guerre, et sur des garanties de sécurité efficaces ».
Cible de critiques, Volodymyr Zelensky avait avancé la veille que Donald Trump était manipulé par la « désinformation » russe et qu’il aidait Vladimir Poutine à « sortir de son isolement » face aux Occidentaux. « Si nous n’avons pas accepté tous ces ultimatums au moment le plus difficile, pourquoi va-t-on penser que l’Ukraine va les accepter maintenant ? », a averti le dirigeant ukrainien.
En attendant, l’Union européenne a réitéré son soutien au dirigeant ukrainien ce jeudi. « L’Ukraine est une démocratie, la Russie de Poutine non », a assuré Stefan de Keersmaecker, un porte-parole de l’Union européenne. « Zelensky a été légitimement élu lors d’élections libres, justes et démocratiques », a ajouté ce porte-parole de la Commission européenne.
La déclaration du jour
« Je n’ai pas décidé demain d’envoyer des troupes en Ukraine, non. Ce qu’on envisage plutôt, c’est d’envoyer des forces pour garantir la paix une fois qu’elle sera négociée »» »
Les paroles sont signées Emmanuel Macron. Le président français a martelé ce jeudi qu’il n’avait pas l’intention d’envoyer des soldats « demain » en Ukraine, mais seulement une fois la paix conclue pour la « garantir » face aux Russes.
« Je pense que dans le moment où on est, alors que l’Ukraine est en guerre et résiste et perd chaque jour ses enfants pour défendre son territoire, personne n’a le droit de dire : l’Ukraine n’a pas le droit de rentrer dans l’Union européenne, l’Ukraine n’a pas le droit d’entrer dans l’OTAN », a également déclaré le président français, selon qui ce point « fera partie de la négociation de paix ».
Le chiffre du jour
Plus de 800 kilomètres carrés. C’est la superficie du territoire russe que l’armée russe affirme avoir repris ce jeudi dans la région russe de Koursk dont une partie est contrôlée par les troupes ukrainiennes. « Plus de 800 kilomètres carrés ont été libérés, ce qui représente 64 % du territoire initialement occupé par l’adversaire (1268 kilomètres carrés) », a affirmé le numéro deux de l’état-major russe, le général Sergueï Roudskoï, dans une interview au quotidien militaire russe Krasnaïa Zvezda.
Pour la première fois, l’armée russe rend publique des chiffres exacts des territoires russes occupés par l’Ukraine dans la région de Koursk et admet que plus de 400 kilomètres carrés restent encore sous le contrôle de Kiev.
L’Ukraine affirme contrôler 500 kilomètres carrés dans la région de Koursk, un territoire perçu comme une monnaie d’échange en vue d’éventuelles négociations pour mettre fin au conflit.
La tendance
Malgré la réticence de certains partenaires, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France travaillent à la création d’une force européenne destinée à assurer la sécurité de l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de cessez-le-feu, et qui serait composée de « moins de 30.000 militaires », rapportent jeudi plusieurs médias britanniques.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Citant des « responsables occidentaux », plusieurs journaux, dont The Guardian, The Financial Times et The Times, indiquent que cette force serait principalement aérienne et maritime, avec une présence « minimale » sur le terrain, à l’écart de la ligne de front dans l’est du pays. Ce contingent militaire aurait pour objectif d’empêcher les attaques russes contre les villes, les ports et les infrastructures ukrainiennes, dans l’éventualité d’un cessez-le-feu conclu sous l’égide des États-Unis, écrit The Guardian.
Selon ces journaux, une condition pour un tel plan serait l’assurance d’une « couverture aérienne » de la part des Etats-Unis pour dissuader la Russie de violer un éventuel accord.