Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky dénonce ceux qui ne voient pas « l’escalade » en cours
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce samedi 14 décembre 2024, 1.025e jour de la guerre.
Le fait du jour
Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que des troupes nord-coréennes combattant pour la Russie auraient mené des actions offensives dans la partie de la région russe de Koursk occupée par l’armée ukrainienne.
« Les Russes les intègrent dans des unités combinées et les utilisent dans les opérations dans la région de Koursk. Pour l’instant, juste à cet endroit. Mais nous avons des informations affirmant qu’ils pourraient être employés dans d’autres parties du front », a expliqué le président ukrainien dans son point quotidien. Selon lui, les troupes nord-coréennes subissent « déjà des pertes notables ». Il a aussi accusé Moscou d’avoir fait franchir à la guerre « une autre étape »
Fin novembre, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait estimé que quelque 10.000 membres de l’armée nord-coréenne se trouvaient dans la région russe de Koursk. « Je m’attends pleinement à les voir engagés au combat bientôt », avait-il alors déclaré.
Des responsables au sein du gouvernement sud-coréen et un organisme de recherche ont affirmé le mois dernier que Moscou fournissait du carburant, des missiles antiaériens et une aide économique à Pyongyang en échange de ces troupes.
La déclaration du jour
« « Si ce n’est pas une escalade, alors qu’est donc l’escalade dont beaucoup parlent ? » »
Volodymyr Zelensky fait ici en référence aux voix réticentes à soutenir Kiev car disant craindre une escalade avec Moscou. L’Ukraine a averti que la Russie avait rassemblé quelque 50.000 soldats, dont plusieurs milliers de soldats nord-coréens, pour reprendre le contrôle des zones de la région de Koursk occupées par l’armée ukrainienne depuis une offensive surprise début août.
Le chiffre du jour
224. C’est le nombre de voix, sur 300, recueillies par l’ex-footballeur Mikheïl Kavelachvili, désigné samedi par un collège électoral pour être le nouveau président de la Géorgie. Le pays est secoué par des manifestations antigouvernementales d’ampleur. Mikheïl Kavelachvili est connu pour ses diatribes d’extrême droite et contre les détracteurs du pouvoir, à l’égard duquel il affiche une loyauté à toute épreuve.
Agé de 53 ans, il a fait devant le Parlement de cette nation du Caucase des discours souvent pleins d’obscénités, visant les critiques du parti au pouvoir, Rêve géorgien, ou encore les personnes LGBT+.
Avant de rejoindre cette formation politique, il avait eu une carrière de footballeur dans des clubs géorgiens et européens, notamment celui de Manchester City.
La tendance
« Je suis furieuse contre les gens qui ne s’arrêtent pas, qui nous regardent, lisent – je vois dans leurs yeux qu’ils lisent les pancartes – puis continuent leur chemin. » Olia Kozel, jeune Ukrainienne en colère, regrette que ses compatriotes ne respectent plus la minute de silence quotidienne.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a introduit ce rituel en mars 2022, dans les premières semaines de l’invasion. Mais près de trois ans et des dizaines de milliers de morts plus tard, il reste peu suivi.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Olia Kozel appartient à un petit groupe qui cherche à le remettre au goût du jour. Une fois par semaine, quand il n’y a pas d’alerte aérienne, ces militantes se réunissent pour une mini-manifestation dans un lieu fréquenté afin d’encourager les habitants de Kiev à s’arrêter 60 secondes. Pour Olia, cette minute est une manière de vivre, collectivement et individuellement, le deuil qui est omniprésent dans la vie de chaque Ukrainienne et Ukrainien.
Et cette campagne semble gagner en popularité. Ainsi, la mairie de Kiev est en train d’adopter un texte pour rendre la minute de silence quotidienne obligatoire dans les écoles et certains transports publics. Il prévoit aussi de faire résonner dans les haut-parleurs de toute la ville le son d’un métronome chaque matin pendant une minute.