Guerre en Ukraine : Un séparatiste ukrainien meurt après une explosion dans un immeuble à Moscou
Un séparatiste ukrainien, accusé par Kiev d’avoir aidé la Russie dans son offensive de 2022, est décédé des suites de ses blessures après une explosion dans un complexe résidentiel de luxe lundi à Moscou, ont annoncé les agences et les autorités russes.
Son décès s’ajoute à un premier bilan communiqué par le ministère russe de l’intérieur, qui faisait alors état d’un mort et de quatre blessés. Le séparatiste Armen Sarkissian, considéré comme un baron du crime et fondateur d’un bataillon combattant l’armée ukrainienne, était d’abord compté parmi les blessés mais il est ensuite décédé à l’hôpital, selon les agences d’Etat Ria Novosti et Tass, citant des sources anonymes.
Une attaque « soigneusement planifiée »
Le Comité d’enquête de la capitale a lui confirmé qu’un des blessés était ensuite mort, sans toutefois l’identifier. La victime dont la mort a été annoncée dans le premier bilan était le garde du corps d’Armen Sarkissian, selon l’agence Tass.
Il s’agit d’une attaque commanditée et « soigneusement planifiée », a indiqué à l’agence Tass une source au sein des forces de l’ordre. Les circonstances de l’explosion restent floues, et l’identité de ses auteurs n’est pas connue. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré pour sa part que « les services spéciaux font leur travail » et que les informations étaient en train d’être clarifiées. Armen Sarkissian, âgé de 46 ans, était originaire d’Arménie mais avait déménagé durant sa jeunesse dans la région de Donetsk, dans l’est ukrainien, selon le média russe Mediazona.
Dirigeant d’un bataillon contre Kiev
Il aurait notamment vécu à Gorlivka, ville de la zone désormais occupée. Son maire installé par les autorités russes, Ivan Prikhodko, a confirmé son décès, une « nouvelle tragique ».
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Il a affirmé qu’Armen Sarkissian avait créé et dirigé le bataillon « Arbat », combattant contre l’armée de Kiev. En décembre, les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient indiqué que cet homme, impliqué dans la rébellion séparatiste prorusse dès 2014, avait recruté des prisonniers pour se battre dans ce groupe.