Guerre en Ukraine : Trump trouve « intéressante » l’idée d’un « tunnel de la paix » vers l’Alaska

Donald Trump a pressé Volodymyr Zelensky de conclure un « accord » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, en restant sourd aux demandes de soutien militaire renforcé du président ukrainien. La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis mars 2022, a subi la plus longue coupure totale d’alimentation électrique externe depuis le début de l’invasion russe le 23 septembre.

Vous avez manqué les derniers événements concernant la guerre en Ukraine ? *20 Minutes* vous résume l’essentiel chaque soir. Voici les points clés de ce samedi 18 octobre, 1.333e jour du conflit.

**Le fait du jour**
Donald Trump demande à Volodymyr Zelensky de conclure un « accord » pour mettre fin à la guerre. Le président américain, qui entretient une relation retrouvée avec son homologue russe Vladimir Poutine, a exhorté vendredi Volodymyr Zelensky à mettre fin aux hostilités, tout en restant insensible aux demandes de soutien militaire accru de la part du président ukrainien.
« La rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été très intéressante et cordiale, mais je lui ai dit, comme je l’ai par ailleurs fortement suggéré au président Poutine, qu’il était temps d’arrêter la tuerie et de trouver un ACCORD », a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social, estimant que les deux belligérants devaient « s’arrêter où ils sont ».

**Le chiffre du jour**
**8.** C’est le coût estimé à huit milliards de dollars pour construire un tunnel sous-marin reliant la Russie à l’Alaska. Cette proposition émane de Kirill Dmitriev, émissaire de Vladimir Poutine pour les questions économiques internationales, adressée au multimilliardaire Elon Musk. « C’est intéressant », a commenté Donald Trump, notant qu’il venait à peine de prendre connaissance de l’idée. En réponse, Volodymyr Zelensky a exprimé son désaccord en disant : « Je n’en suis pas ravi » lorsque le président américain lui a demandé son avis sur ce projet.
Kirill Dmitriev avait mentionné jeudi sur le réseau X un projet de « pont de la paix » entre l’Alaska et la Russie, datant de la guerre froide. « Avec la technologie moderne de Boring Company, cela peut devenir un tunnel Poutine-Trump » sous le détroit de Béring, a-t-il écrit sur cette plateforme, qui appartient également à Elon Musk. Boring Company est une autre entreprise de Musk, visant à révolutionner les transports urbains via des tunnels.
Kirill Dmitriev, qui dirige le fonds souverain russe, a explicitement invité Elon Musk à réaliser cette infrastructure comme un « symbole d’unité », en présentant des schémas à l’appui.

**La déclaration du jour**
« Les dictateurs n’ont pas besoin de la paix »
À propos d’une prochaine rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui ont prévu de se retrouver rapidement à Budapest pour des discussions sur l’Ukraine, une opposante en exil a déclaré ne pas nourrir beaucoup d’espoir concernant cette échéance. Elle a également incité le président américain à œuvrer pour établir la démocratie dans son pays, dont le président autoritaire Alexandre Loukachenko est un allié de Vladimir Poutine, en soulignant qu’une Biélorussie libre était « dans l’intérêt » des États-Unis.

**La tendance**
Le plan « complexe » pour rétablir l’alimentation électrique de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, après une coupure record de presque quatre semaines, a débuté grâce à un cessez-le-feu local, a annoncé samedi l’AIEA. « Les travaux ont commencé pour réparer les lignes électriques » autour du site, a déclaré le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, sur X.
La plus grande centrale nucléaire d’Europe est occupée par les forces russes depuis mars 2022. Le 23 septembre, elle a perdu sa connexion au réseau pour la dixième fois, marquant la plus longue interruption d’alimentation électrique externe depuis le début de l’invasion russe en Ukraine.
Depuis, la centrale est alimentée par sept générateurs diesel de secours, et des réparations sur les lignes électriques sont nécessaires des deux côtés de la ligne de front, à plusieurs kilomètres du site, selon l’AIEA.