Guerre en Ukraine : Trump et Poutine unis, enfants en camp de rééducation
Vladimir Poutine a déclaré, « Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement », lors d’une rencontre au Kremlin avec Steve Witkoff et Jared Kushner. Kiev accuse la Russie d’avoir enlevé 20.000 enfants ukrainiens depuis le début de la guerre.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point chaque soir. Voici l’essentiel de ce mercredi 3 décembre, au 1.378e jour du conflit.
Le fait du jour
Depuis sa rencontre sans résultats significatifs, mardi au Kremlin, avec Steve Witkoff et Jared Kushner, l’émissaire et le gendre de Donald Trump, Vladimir Poutine s’est exprimé ce jeudi depuis l’Inde. Il a déclaré : « Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement. » Il a ajouté : « Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d’y faire obstruction », insinuant une critique à l’égard des Européens que Moscou accuse de vouloir bloquer un accord. Plus tôt dans la journée, Donald Trump a décrit leur rencontre comme « une très bonne rencontre », affirmant que Vladimir Poutine souhaitait réellement « mettre fin à la guerre ».
La décision des États-Unis de lever certaines sanctions imposées au géant pétrolier russe Lukoil, annoncée ce jeudi, pourrait expliquer cet optimisme renouvelé ainsi que cet échange de cordialités entre les deux superpuissances.
Par ailleurs, les canaux de communication restent ouverts des deux côtés, avec une délégation ukrainienne prévue pour rencontrer à nouveau des diplomates américains ce jeudi soir à Miami.
La déclaration du jour
« La Chine soutient tous les efforts pour la paix » et « continuera à jouer un rôle constructif pour une solution à la crise. »
Lors d’une visite d’État du couple Macron, le président chinois Xi Jinping a été prudent lorsqu’il a été pressé par Emmanuel Macron de s’impliquer dans la résolution du conflit. Il a affirmé : « En même temps, [la Chine] s’oppose fermement à toute tentative irresponsable visant à rejeter la faute ou à diffamer quiconque. »
Le chiffre du jour
20.000. C’est le nombre d’enfants ukrainiens que Kiev accuse la Russie d’avoir enlevés depuis le début de la guerre. Ce jeudi, Dmytro Loubinets, médiateur ukrainien pour les droits humains, a évoqué de nouvelles « informations » faisant état de camps de « rééducation » en Corée du Nord où des enfants ukrainiens seraient, selon lui, soumis à une « russification » et à une « militarisation » forcées.
La tendance
Le Royaume-Uni a convoqué ce jeudi l’ambassadeur russe et a sanctionné l’ensemble du renseignement militaire russe après qu’une enquête ait conclu à la « responsabilité morale » du président Vladimir Poutine dans le décès d’une Britannique, empoisonnée au Novitchok en 2018. Dawn Sturgess, âgée de 44 ans, est morte en juillet 2018 en Angleterre, quelques mois après la tentative d’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, qui ont survécu.
Cette affaire avait provoqué une crise diplomatique entre la Russie et le Royaume-Uni, entraînant des expulsions réciproques de diplomates, un événement sans précédent depuis la fin de la Guerre froide. Moscou a toujours démenti toute implication.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Dawn Sturgess est décrite comme la « victime innocente d’une tentative d’assassinat menée par des agents d’une organisation étatique russe dans les rues de Salisbury », a affirmé Anthony Hugues, le président de l’enquête indépendante.

