Guerre en Ukraine : Trump brandit une menace « majuscule » pour contraindre la Russie à la paix
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 22 janvier 2025, au 1.064e jour de la guerre.
L’info du jour
Il avait promis une résolution rapide du conflit, il compte bien s’y tenir. Donald Trump s’est montré ce mercredi encore plus menaçant que mardi envers son homologue russe Vladimir Poutine. Pour appuyer son propos, il a même ressorti les majuscules qu’il affectionne : « Il est temps de TROUVER UN ACCORD », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social. « Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu une très bonne relation avec le président Poutine », a-t-il ajouté. Mais, malgré cette affection, si Moscou ne conclut pas d’accord avec l’Ukraine « maintenant », Donald Trump assure qu’il n’aura « pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis et à d’autres pays ».
Les Etats-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l’an dernier.
Parmi les produits importés aux Etats-Unis figurent en particulier des engrais et des métaux.
La phrase du jour
« Je suis en fait plutôt optimiste, parce que Trump a besoin d’en sortir gagnant, et je crois qu’il le sera » »
En marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le président conservateur finlandais s’est montré plutôt confiant dans la capacité de Donald Trump à résoudre le conflit russo-ukrainien.
« C’est un dossier compliqué et je n’envie pas l’administration Trump s’ils veulent parvenir un accord dans une période de trois à six mois », a ajouté Alexander Stubb. Le dirigeant estime aussi qu’il est « important de convaincre Donald Trump et son administration, qui vont négocier l’accord, mais aussi la Chine, qui peut influencer la Russie, que les trois principes clés demeurent l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale » de l’Ukraine.
Le chiffre du jour
200.000. Le nombre minimum de soldats européens qu’il faudrait déployer en Ukraine pour faire respecter un éventuel futur cessez-le-feu avec la Russie et éviter une nouvelle invasion, selon les estimations de Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien le dit dans une vidéo diffusée par Kiev mercredi. C’est la première fois qu’un haut responsable ukrainien évoque publiquement le chiffre d’un tel contingent alors que ce projet est discuté en coulisses depuis plusieurs mois entre Kiev et ses alliés occidentaux, notamment Américains.
Emmanuel Macron avait en premier avancé l’idée de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu avec Moscou. Près de trois ans après le lancement de son offensive, la Russie occupe environ 20 % de l’Ukraine dans l’est et le sud du pays.
La tendance du jour
Il faut sauver les civils de la région Koursk. C’est ce qu’implore un hashtag assez inédit apparu depuis vendredi sur le réseau social russe KV : « Je suis/nous sommes Soudja », du nom de la principale ville de la région de Koursk envahie par surprise par les troupes ukrainiennes au début du mois d’août 2024. Les auteurs des messages appellent Moscou et Kiev à « sauver » leurs proches coincés dans la partie du territoire russe occupée. « Malheureusement, jusqu’à présent, peu de gens ont prêté attention à notre action », a confié mercredi à l’AFP Lioubov Priloutskaïa, l’une des meneuses de ce mouvement.
« Près de 3.000 civils se trouvent sous occupation dans le district de Soudja », affirme le collectif.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Le 10 janvier, Lioubov Priloutskaïa, qui tente en vain de retrouver ses parents depuis plus de six mois, a accusé les autorités russes, dans une vidéo publiée sur VK, de ne pas se soucier de ceux qui vivent sous occupation ukrainienne. Elle a aussi critiqué une liste des citoyens russes portés disparus dans la région publiée le 9 janvier par la médiatrice russe pour les droits humains, Tatiana Moskalkova. La liste qui comporte 517 noms s’est avérée si incomplète que son autrice a dû admettre qu’elle était « loin d’être exhaustive ».