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Guerre en Ukraine : Remake meurtrier de l’attaque des drones et la Russie visée au porte-monnaie

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 10 juin 2025, 1.203e jour du conflit.

Le fait du jour

Les nuits se suivent et se ressemblent en Ukraine, les explosions pulvérisant les espoirs de négociation. La Russie a lancé une nouvelle attaque aérienne « massive », utilisant 315 drones explosifs et sept missiles. Plusieurs régions du pays ont été touchées par ces frappes ou par la chute de débris de drones abattus, dont la ville portuaire d’Odessa, où deux personnes ont été tuées et neuf blessées, selon le gouverneur régional Oleg Kiper. A Kiev, des immeubles résidentiels et entrepôts ont été touchés. Dans la capitale, une femme a été tuée et quatre personnes ont été blessées selon un dernier bilan.

L’armée russe a affirmé avoir ciblé au cours de cette attaque l’industrie militaire ukrainienne et avoir notamment touché des usines fabriquant des missiles, des chars et des navires, ainsi que des aérodromes et dépôts de munitions et de carburant.

En Russie, dans la région frontalière de Belgorod, une personne a été tuée et quatre autres ont été blessées dans une attaque de drone ayant détruit une supérette, a annoncé le gouverneur Viatcheslav Gladkov.

La déclaration du jour

« Il ne s’agit pas de cibles militaires, mais d’actes de terreur contre la population civile » »

Pas vraiment convaincu par les explications des Russes, le chancelier allemand Friedrich Merz a condamné avec fermeté la nouvelle salve d’attaques russes. « La Russie préfère l’escalade à la négociation », a aussi déploré le dirigeant allemand.

Le chiffre du jour

45 dollars. Le prix plafond que l’Union européenne veut appliquer au baril de pétrole russe, contre 60 dollars actuellement. « Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus », a expliqué Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors de la présentation d’un nouveau paquet de sanctions européennes, le 18e depuis le début du conflit. Il doit encore être approuvé par les Vingt-sept à l’unanimité. Or, deux Etats membres, la Hongrie et la Slovaquie, ont déjà exprimé leurs réticences.

Par ailleurs, le plafond de 60 dollars le baril avait été fixé par les pays du G7 en décembre 2022. Pour être pleinement efficace, le plafond doit à nouveau être décidé par l’ensemble des sept pays les plus industrialisés. Mais les Etats-Unis de Donald Trump se sont montrés jusqu’à présent réticents à imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

Ursula von der Leyen reste confiante malgré tout. « Nous avons commencé à le faire au sein du G7 et cette mesure a été couronnée de succès. Je veux la poursuivre au sein du G7 », a-t-elle indiqué à quelques jours du sommet du G7 de Kananaskis, au Canada, du 15 au 17 juin.

La tendance

C’est le seul domaine sur lequel deux belligérants arrivent à dialoguer et la seule avancée concrète des deux sessions de pourparlers à Istanbul. La Russie et l’Ukraine ont procédé ce mardi, quelques heures à peine après les frappes russes, à la deuxième phase d’un échange d’ampleur de prisonniers de guerre.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

« Un deuxième groupe de militaires russes a été rapatrié depuis le territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, un groupe de prisonniers de guerre des forces armées ukrainiennes a été remis », a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes TASS et Ria Novosti.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a précisé de son côté que l’échange de mardi concernait des « soldats grièvement blessés » lors des combats.