Guerre en Ukraine : Poutine sommé de montrer sa « bonne foi » et des bombardements meurtriers

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi 2 avril, 1.134e jour des hostilités.

Le fait du jour

Pas de trêve pour les populations civiles. Des frappes russes nocturnes ont fait un mort et des blessés dans les régions de Zaporijjia et Kharkiv. Puis, ce mercredi dans la journée, un missile balistique russe a fait au moins quatre morts dans une zone d’habitation de Kryvyï Rig, dans le centre de l’Ukraine. Un petit drone explosif a même frappé un poste électrique dans le nord-est, en dépit du moratoire sur les infrastructures énergétiques.

La Russie a pour sa part accusé Kiev d’avoir « délibérément » attaqué ses infrastructures énergétiques à deux reprises, dans la région frontalière de Koursk. Quelque 1.500 foyers ont été privés de courant, selon le ministère russe de la Défense, alors que 93 drones ukrainiens ont été interceptés et détruits dans la nuit

La phrase du jour

« Le potentiel voyage de Donald Trump en Arabie saoudite n’a aucun lien avec Vladimir Poutine » »

Cette précision a été apportée par Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, qui a également ajouté qu’aucune rencontre entre les présidents russe et américain n’était prévue à ce stade.

Donald Trump avait affirmé lundi qu’il pourrait se rendre dès « le mois prochain » en Arabie saoudite, pour ce qui serait son premier déplacement à l’étranger depuis son retour à la Maison-Blanche. Mais si ce voyage a bien lieu, ce ne sera donc pas pour y discuter avec Vladimir Poutine.

Le chiffre du jour

50. Le nombre de sénateurs américains, autant de républicains que démocrates, pas vraiment dans la ligne de Donald Trump, qui viennent de s’accorder sur de « lourdes » sanctions à l’encontre de la Russie. « Ces sanctions seraient imposées si la Russie refuse de s’engager de bonne foi dans des négociations pour une paix durable avec l’Ukraine ou si elle initie quoi que ce soit, y compris une invasion militaire, qui menace la souveraineté de l’Ukraine après un accord de paix », ont indiqué les sénateurs dans un communiqué. Leur projet de loi prévoit également d’imposer des tarifs douaniers de 500 % sur les biens importés en provenance de pays qui achètent du pétrole, du gaz et de l’uranium russes.

« La vision dominante au Sénat des Etats-Unis est que la Russie est l’agresseur, et que cette guerre horrible, ainsi que l’agression de [Vladimir] Poutine, doivent prendre fin immédiatement et ne pas être renouvelées », ont expliqué les parlementaires. « Ces sanctions contre la Russie sont prêtes et recevront un soutien écrasant et bipartite » si elles sont soumises au vote du Sénat et de la Chambre des représentants, préviennent les protagonistes de cette initiative transpartisane plutôt rare dans un pays extrêmement polarisé.

La tendance du jour

Les ministres des Affaires étrangères de l’Otan se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles, en présence du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio. Cette rencontre arrive à moment où les Alliés européens, malmenés par la nouvelle administration Trump, s’inquiètent d’un éventuel désengagement américain de leur continent. Mais Mark Rutte, le secrétaire général de l’Alliance se veut optimiste. « Je suis absolument convaincu que cette alliance est là pour durer, avec les Etats-Unis. Leur engagement est absolument clair », a-t-il affirmé ce mercredi.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

« Je sais que certains alliés, de ce côté-ci de l’Atlantique par exemple, s’inquiètent de l’engagement à long terme des États-Unis vis-à-vis de l’Otan […] », a poursuivi Mark Rutte, mais « les Américains l’ont répété encore et encore, « nous sommes engagés dans l’Otan » ». Cet engagement américain « s’accompagne d’une attente claire, l’attente que, de ce côté-ci de l’Atlantique et du Canada, nous dépensions davantage », a ajouté l’ancien Premier ministre néerlandais qui entretient des relations plutôt cordiales avec Donald Trump