Guerre en Ukraine : Poutine fanfaronne, Zelensky inquiet, Trump presse l’Europe
1. Selon un bilan provisoire, les frappes aériennes russes sur la ville et la région de Zaporijjia, ce mercredi, ont fait au moins 26 blessés.
2. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour décider des moyens de financer l’Ukraine au cours des deux prochaines années.
Vous avez manqué les derniers événements concernant la guerre en Ukraine ? *20 Minutes* propose un point quotidien. Voici l’essentiel du mercredi 17 décembre, au 1.393e jour du conflit.
**Le fait du jour**
Les doutes sur la détermination de Vladimir Poutine ont été dissipés ce mercredi. Le président russe a déclaré que les objectifs de son « opération spéciale » en Ukraine seraient « sans aucun doute atteints », y compris les objectifs territoriaux. Il a exprimé une préférence pour parvenir à ces résultats par la voie diplomatique, mais a précisé que si « le pays adverse et ses protecteurs étrangers refusent de s’engager dans des discussions substantielles », la Russie obtiendra « par la voie militaire » les « terres historiques » qu’elle revendique. Cela dit, pour les plus optimistes, Poutine a ajouté que son pays restait prêt à « mener des négociations et à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques ».
**La déclaration du jour**
« Nous avons entendu un nouveau signal de Moscou disant qu’ils se préparent à faire de l’année prochaine une nouvelle année de guerre », a affirmé Volodymyr Zelensky en interprétant les paroles de son homologue russe. Il a insisté sur l’importance pour les partenaires internationaux, notamment les États-Unis, de bien comprendre la situation, alors que le Kremlin tenterait de « saper la diplomatie » en proposant « diverses formulations » pour masquer « son désir de détruire l’Ukraine et les Ukrainiens » et « sa volonté de légitimer le vol de notre territoire ».
**Le chiffre du jour**
3. Ce chiffre correspond au nombre de frappes aériennes russes sur la ville et la région de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, ce mercredi. Ces attaques ont causé au moins 26 blessés, selon un bilan provisoire. Des images montrent des pompiers luttant contre un incendie dans un immeuble résidentiel de huit étages, dont la façade a été gravement endommagée.
**La tendance**
Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles pour discuter, entre autres, des moyens de financer l’Ukraine au cours des deux prochaines années. Cependant, un haut responsable ukrainien a déclaré ce mercredi que l’administration Trump exerçait une « pression » sur les Européens pour qu’ils « renoncent à l’idée » d’utiliser les avoirs russes gelés. « Sept pays ne soutiennent déjà pas publiquement cette idée », a précisé ce responsable sous couvert d’anonymat.
Dans la première version du plan du président américain pour mettre fin au conflit en Ukraine, qui a circulé fin novembre, il était proposé de remettre une partie de ces avoirs aux États-Unis et au Kremlin pour divers projets. Bien que ce plan ait subi plusieurs modifications, cette position initiale indique que les États-Unis sembleraient vouloir utiliser ces avoirs comme monnaie d’échange pour parvenir à un accord, avec la possibilité que Moscou puisse récupérer une partie des sommes considérables en jeu. Actuellement, environ 210 milliards d’euros de la Banque centrale russe sont immobilisés dans l’UE.

