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Guerre en Ukraine : « Pas de rencontre prévue à ce stade » pour la Russie, Poutine et Zelensky se renvoient la balle

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 22 août, au 1.276e jour du conflit.

Le fait du jour

La promesse de Donald Trump serait-elle en train de s’envoler petit à petit ? Le président américain avait annoncé une prochaine rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, mais elle semble plus compliquée à mettre en œuvre que ce qu’il avait imaginé.

Vendredi, Sergueï Lavrov a annoncé qu’il n’y avait, à ce stade, « pas de rencontre prévue » entre les deux présidents. « Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne américaine NBC.

Le chef de la diplomatie russe a également accusé Volodymyr Zelensky d’être à l’origine du blocage dans l’organisation d’une éventuelle rencontre avec Vladimir Poutine. Pourtant, le président ukrainien, s’est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer le président russe.

Selon Sergueï Lavrov, Washington aimerait que les belligérants acceptent « plusieurs principes » en vue du futur règlement du conflit, notamment la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan que réclame Moscou, et la discussion d’échanges territoriaux. Or, « Zelensky a dit « non » à tout cela », a fustigé Sergueï Lavrov.

Et finalement chaque pays se renvoie la balle. Le président ukrainien a lui aussi accusé la Russie de « tout faire pour empêcher cette rencontre d’avoir lieu ». Il a ajouté : « C’est au niveau des dirigeants que la question de la fin de la guerre doit être résolue. »

La déclaration du jour

« Nous allons voir si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. Vous savez, c’est un peu comme l’huile et le vinaigre. Ils ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes »

Donald Trump, qui peine à réunir comme il l’a promis le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue russe, Vladimir Poutine, a lancé vendredi que cela équivalait à mélanger « de l’huile et du vinaigre ».

Donald Trump avait indiqué que Washington était prêt à fournir un soutien aérien mais sans troupes au sol en Ukraine. Il a aussi exclu toute adhésion de l’Ukraine à l’Otan. Malgré cela, sa volonté de trouver rapidement une issue à l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 ne se concrétise pas.

La tendance

Sur le terrain, la Russie poursuit ses avancées, qui se sont accélérées ces derniers mois face à un adversaire en infériorité numérique, et même ces dernières semaines malgré des négociations pour la paix.

L’armée russe a revendiqué vendredi la prise de trois nouvelles localités dans la région de Donetsk, où se concentre l’essentiel des combats. A Kostiantynivka, forteresse ukrainienne menacée par la progression russe dans cette région, des bombardements russes ont duré « plusieurs heures » vendredi et fait un blessé, selon le gouverneur Serguiï Gorbounov.

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Une région pas si facile à conquérir d’après un expert. « L’Ukraine a passé les onze dernières années à investir du temps, de l’argent et des efforts pour renforcer cette ceinture de fortifications », explique l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). Les troupes russes « n’ont aucun moyen d’encercler ou de pénétrer rapidement » ces fortifications, et il leur faudrait des années pour y parvenir, affirme cet institut.

Une alerte aérienne a même retenti vendredi après-midi dans Kiev, la capitale ukrainienne, où le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte était en visite.