International

Guerre en Ukraine, migration, compétitivité, commerce, énergie… Le menu divers d’un sommet européen « géo-économique »

Mais ils exigent tous d’être évalués à la lumière du contexte international, marqué par la guerre de la Russie en Ukraine, la position qu’adoptent divers pays face à ce conflit, le flirt entre Moscou et Pékin ou l’intensification du bras de fer entre les États-Unis et la Chine. En ce sens, ce sommet sera « géo-économique », selon un haut fonctionnaire européen. Face à « l’émergence du monde multipolaire, avec des fortes tensions », l’UE devra défendre ses intérêts et le multilatéralisme, sur lequel elle est basée. « C’est tout l’enjeu des prochains mois. » Or, ce défi tisse un lien toujours plus évident entre divers domaines de politique européenne, qui seront abordés par les Vingt-sept.

Un exemple : les accords de libre-échange, que l’UE voudrait finaliser notamment avec des pays de l’Amérique latine (Mercosur) ou avec le Canada. Sujet à polémique dans certains États membres, ces projets prennent une autre dimension à l’heure où l’UE veut renforcer et multiplier ses partenariats, de quoi renforcer sa posture internationale. L’enjeu est aussi économique, puisque « la politique commerciale contribue à favoriser la croissance et renforcer la compétitivité », note un diplomate.

Par ailleurs, celle-ci dépendra également des choix politiques qui seront faits en matière d’énergie. C’est l’un des nombreux sujets – vu l’ampleur des thématiques à aborder – qui risquent de créer des étincelles lors de ce sommet qui se veut a priori un point d’étape. La France pourrait plaider la cause du nucléaire comme une énergie favorable à la transition verte, ce que l’Allemagne, surtout, refuse d’entendre.

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