Guerre en Ukraine : Manifestations de soutien à Kiev, Vladimir Poutine évoque « Dieu » et Zelensky prêt à partir

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce dimanche 23 février, 1.096e jour de la guerre.

Le fait du jour

La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche 267 drones contre l’Ukraine, « un record » depuis l’invasion russe du 24 février 2022, a affirmé l’armée de l’air ukrainienne, à la veille du troisième anniversaire de l’attaque russe à grande échelle. « 267 drones ennemis ont été repérés dans le ciel ukrainien, ce qui constitue un record pour une seule attaque » depuis le début de l’invasion, a indiqué sur Facebook le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouri Ignat. D’après lui, 138 ont été interceptés par la défense aérienne et 119 autres, des leurres selon cette source, ont été « perdus » sans faire de dégâts.

La décla’ du jour

« « Le destin l’a voulu ainsi, Dieu l’a voulu ainsi, si je puis dire. » »

Le président russe Vladimir Poutine a jugé dimanche que Dieu et le destin avaient confié à lui et à l’armée « la mission » de « défendre la Russie », lors d’une cérémonie de remise de décorations militaires, à la veille du troisième anniversaire de l’assaut contre l’Ukraine.

« Le destin l’a voulu ainsi, Dieu l’a voulu ainsi, si je puis dire. Une mission aussi difficile qu’honorable, défendre la Russie, a été placée sur nos et vos épaules réunies », a déclaré Vladimir Poutine à des militaires ayant combattu en Ukraine, une cérémonie organisée au Kremlin à l’occasion de la Journée des défenseurs de la patrie.

Le chiffre du jour

260. Un drapeau ukrainien long de 260m a été déroulé dans le cortège d’une manifestation de soutien à l’Ukraine, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Paris. La manifestation était organisée par des associations de soutien à l’Ukraine, avec la participation de plusieurs syndicats dont la CGT et Solidaires. En tête de cortège, plusieurs élus parisiens, ont porté une banderole clamant : « Unissons-nous pour la victoire de l’Ukraine ».

Parmi les slogans, les manifestants ont repris : « Trump, Poutine, pas de négociations sans l’Ukraine ! », « Poutine, Poutine, massacre et assassine. Solidarité pour l’Ukraine ! ». Amnesty International était également présente dans le cortège. La directrice générale d’Amnesty France Sylvie Brigot a dit que son organisation était là « pour continuer à documenter les crimes de guerre qui continuent en Ukraine ». « Nous sommes particulièrement préoccupés par l’impact sur les populations les plus vulnérables et en particulier les enfants », a-t-elle ajouté.

La tendance du jour

Volodymyr Zelensky a dit espérer que sa rencontre lundi avec des dirigeants de pays alliés, européens notamment, constituera un « tournant », Kiev et ses partenaires cherchant à se mobiliser face au discours hostile du président américain qui veut négocier un accord avec la Russie. L’Ukraine travaille par ailleurs sur une « alternative » aux systèmes de télécommunication Starlink, cruciaux pour son armée, sur fond de vives tensions avec le président américain et son allié le milliardaire Elon Musk.

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Le président ukrainien se dit même prêt à mettre son propre avenir dans la balance, en réponse aux propos de Donald Trump qui le qualifie de « dictateur ». « Si vous avez vraiment besoin que je quitte mon poste, j’y suis prêt », a expliqué le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kiev, « je peux échanger (la présidence) contre (une adhésion) à l’Otan ».

Volodymyr Zelensky a également confié son souhait de rencontrer Donald Trump avant le sommet entre les Etats-Unis et la Russie, afin d’avancer sur l’accord sur les minerais ukrainiens. Les Etats-Unis réclament à Kiev un accès privilégié aux minerais stratégiques ukrainiens, en échange de l’aide versée depuis le début de l’invasion russe, il y a trois ans. « On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir », a expliqué Donald Trump samedi à la convention conservatrice CPAC, près de Washington.

Par ailleurs, Le président du Conseil européen Antonio Costa a annoncé dimanche convoquer un sommet européen spécial consacré à l’Ukraine le 6 mars. « Nous vivons un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne », a-t-il affirmé dans une publication sur le réseau social X. « Lors de mes consultations avec les dirigeants européens, j’ai entendu une volonté commune de relever ces défis au niveau de l’UE », a assuré M. Costa, qui préside l’instance rassemblant les dirigeants des 27.