Guerre en Ukraine : Macron réunira Zelensky et les alliés de Kiev lors d’un sommet le 27 mars à Paris

Emmanuel Macron a annoncé la tenue d’un sommet à Paris le 27 mars, réunissant Volodymyr Zelensky et les alliés de l’Ukraine, afin de finaliser le soutien militaire à court terme et d’évoquer les garanties de sécurité dans le cadre d’un éventuel accord de paix.
Une initiative qui s’inscrit dans une stratégie de coordination internationale, alors que les négociations diplomatiques sur une trêve se poursuivent.
« Un sommet de la coalition des volontaires »
Lors du Conseil européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a souligné l’importance d’un engagement renforcé des alliés. « Nous tiendrons jeudi prochain un sommet de la coalition des volontaires », a-t-il déclaré, précisant qu’il s’agit des pays prêts à contribuer à la sécurité de l’Ukraine sous diverses formes.
Le président français souhaite que cette réunion permette d’activer des soutiens concrets et immédiats à l’armée ukrainienne, alors que la situation sur le terrain reste tendue. « L’objectif est d’abord qu’il y ait un engagement réitéré et explicite sur les soutiens à court terme », a-t-il insisté.
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Un gros travail sur les conditions du cessez-le-feu
Ce sommet se tiendra dans un climat marqué par une intensification des échanges diplomatiques. Lundi, des pourparlers doivent avoir lieu en Arabie saoudite entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine pour tenter de convenir d’une trêve limitée.
Depuis que Donald Trump a ouvert un dialogue direct avec la Russie, Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer tentent d’unir les alliés de Kiev pour encadrer un éventuel cessez-le-feu et éviter un compromis défavorable à l’Ukraine. « Nous avons fait un gros travail avec les Britanniques sur les conditions du cessez-le-feu, et ce sommet sera l’occasion d’en discuter et de préciser nos positions », a expliqué le chef de l’État français.
« Je ne suis pas dans sa tête ! »
Emmanuel Macron s’est montré réservé sur la perspective d’un accord avec Vladimir Poutine. Selon lui, la réponse partielle et « décevante » de la Russie à la proposition de trêve prouve que Moscou « n’a pas sincèrement envie de cette paix à ce stade ».
Interrogé sur ce qui pourrait faire évoluer la position du Kremlin, il a ironisé : « Demandez-lui ! Je ne suis pas dans sa tête, en un sens heureusement », avant de conclure que « la priorité est de montrer notre engagement derrière les Ukrainiens ». Ce sommet pourrait donc marquer une étape clé dans la coordination du soutien occidental, alors que les incertitudes demeurent quant aux intentions réelles de la Russie.