Guerre en Ukraine : Macron affirme que la France et ses partenaires ont une position « claire et unie »

Dans un contexte géopolitique sous tension, Emmanuel Macron est monté au créneau. Alors que Donald Trump et Vladimir Poutine préparent une rencontre au sommet pour négocier la paix en Ukraine, le président français a réaffirmé mercredi la fermeté et l’unité des alliés européens et de l’Otan face à la Russie.
Après un premier mini-sommet lundi à l’Elysée réunissant sept pays européens, Emmanuel Macron a poursuivi ses consultations mercredi en organisant une visioconférence avec 19 chefs d’Etat et de gouvernement, incluant des membres de l’UE et de l’Otan comme le Canada, la Norvège et l’Islande. « La position de la France et de ses partenaires est claire et unie. Nous souhaitons une paix en Ukraine qui soit durable et solide », a-t-il martelé sur X à l’issue de la réunion.
Plusieurs Etats membres absents de la réunion
Si la majorité des dirigeants ont participé à distance, seuls le président roumain par intérim Ilie Bolojan et le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden étaient physiquement présents. Certains Etats, comme la Hongrie et la Slovaquie, aux positions prorusses assumées, ainsi que l’Autriche et Malte, n’ont pas pris part aux discussions.
L’urgence du moment est palpable. « Il y a eu une très forte convergence pour dire que la Russie constitue une menace existentielle pour les Européens », a insisté Emmanuel Macron dans un entretien à la presse régionale. Cette déclaration survient alors que le retour au pouvoir de Donald Trump bouleverse les équilibres diplomatiques. Le président américain entend négocier seul avec Vladimir Poutine, au grand dam de l’Ukraine et de ses alliés.
La France dénonce les propos de Trump
Paris n’a pas tardé à réagir aux propos polémiques de Donald Trump, qui a semblé accuser Volodymyr Zelensky d’avoir provoqué la guerre. La France a dénoncé des déclarations « peu compréhensibles » et a rappelé que toute négociation devait inclure Kiev et garantir la sécurité des Européens. « Nous partageons l’objectif du président Donald Trump de mettre fin à la guerre d’agression menée par la Russie depuis bientôt trois ans », a toutefois nuancé Emmanuel Macron, tout en insistant sur l’implication nécessaire de l’Ukraine dans le processus.
Mais au-delà des discussions diplomatiques, l’heure est aussi à la remobilisation des capacités militaires européennes. Conscients de la nécessité de renforcer la défense collective, plusieurs pays s’orientent vers une hausse de leur budget militaire. « Nous sommes convaincus de la nécessité d’accroître nos dépenses et nos capacités de défense et de sécurité pour l’Europe et chacun de nos pays. Des décisions seront prises dans les jours et semaines à venir », a encore annoncé Emmanuel Macron sur X.
Retrouvez nos articles sur la guerre en Ukraine