International

Guerre en Ukraine : L’Europe soutient la Moldavie, la Russie recrute des jeunes.

Le 29 septembre, 1.314e jour du conflit, le parti pro-européen PAS de la présidente Maia Sandu a remporté avec un peu plus de 50 % des voix les législatives de Moldavie. La nouvelle campagne de conscription militaire d’automne en Russie a pour objectif de recruter 135.000 jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans entre le 1er octobre et le 31 décembre.

Vous n’avez pas suivi les derniers développements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous propose un récapitulatif chaque soir. Voici les principales informations du lundi 29 septembre, 1.314e jour du conflit.

Le fait du jour

Succès pour l’Union européenne face à l’influence russe. La victoire des partis pro-européens lors des élections législatives en Moldavie, survenue la nuit dernière, envoie un « message fort et clair », a déclaré avec satisfaction le président du Conseil européen Antonio Costa. « Ils ont choisi la démocratie, la réforme et un avenir européen, en dépit de la pression et de l’ingérence de la Russie », a affirmé Antonio Costa. « Aucune tentative de semer la peur ou la division n’a pu briser votre détermination », a commenté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en s’adressant aux Moldaves. « Notre porte est ouverte et nous serons à vos côtés à chaque étape du chemin », a-t-elle ajouté sur X.

La Moldavie est officiellement candidate à l’adhésion à l’UE, mais les négociations, qui se tiennent en parallèle avec celles de l’Ukraine, sont actuellement bloquées par un veto hongrois.

Le parti pro-européen PAS de la présidente Maia Sandu a remporté un peu plus de 50 % des voix lors des législatives de dimanche, qui ont été entachées par des craintes d’achats de voix et par une « campagne de désinformation sans précédent » orchestrée par la Russie, selon l’Union européenne.

Moscou a catégoriquement démenti ces allégations, tandis que l’opposition moldave, majoritairement prorusse, a accusé le PAS d’avoir orchestré une fraude.

La déclaration du jour

« La probabilité que la Russie veuille envoyer un message aux pays qui soutiennent l’Ukraine est assez élevée »

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a affirmé ce lundi que la Russie serait probablement à l’origine des récents survols de drones au-dessus de plusieurs aéroports scandinaves, survenus à quelques jours d’un sommet européen à Copenhague.

Des drones ont été aperçus à maintes reprises au Danemark et en Norvège depuis le 22 septembre, entraînant de brèves fermetures de plusieurs aéroports. « Nous avons la confirmation » que les drones qui ont pénétré dans l’espace aérien polonais au début de septembre étaient russes, a rappelé Ulf Kristersson.

Concernant le Danemark et la Norvège, « tout pointe vers (la Russie), mais tous les pays sont prudents lorsqu’il s’agit de désigner un pays si la certitude n’est pas totale. En Pologne, nous savons qu’il s’agit bien de cela », a-t-il déclaré. Des drones ont également été observés au-dessus de sites militaires danois samedi soir, pour la deuxième journée consécutive.

Copenhague accueillera un sommet de l’Union européenne ce mercredi et jeudi.

Le chiffre du jour

135.000. C’est le nombre de jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans que la nouvelle campagne de conscription militaire d’automne en Russie vise à recruter, selon un décret signé lundi par le président Vladimir Poutine. Ces soldats devront être recrutés entre le 1er octobre et le 31 décembre pour effectuer leur service militaire obligatoire d’une durée d’un an en Russie. Le pays organise chaque année deux campagnes d’enrôlement, une au printemps et l’autre à l’automne.

Depuis le début de son offensive à grande échelle contre l’Ukraine en février 2022, l’armée russe assure que ces nouvelles recrues ne sont pas envoyées sur le champ de bataille contre les troupes ukrainiennes et accomplissent des tâches de soutien en Russie.

La campagne de conscription militaire du printemps 2025 avait pour objectif de recruter 160.000 hommes, tandis que celle de l’automne 2024 visait 133.000 hommes. Ces conscrits diffèrent des plus de 300.000 réservistes mobilisés pour aller combattre en Ukraine depuis l’automne 2022 et qui avaient, eux, déjà accompli leur service militaire dans l’armée russe.

La tendance

Des frappes en profondeur de l’Ukraine contre la Russie, armées par les États-Unis, ne peuvent être écartées, a déclaré dimanche l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg sur la chaîne Fox News. Interrogé sur l’autorisation présumée du président Donald Trump à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, Keith Kellogg a répondu : « en lisant ce que (Donald Trump) a dit, ce que le vice-président (JD) Vance a dit et ce que le secrétaire d’État (Marco) Rubio a dit, la réponse est oui ». « Utilisez la capacité de frapper en profondeur. Il n’existe pas de sanctuaires », a affirmé Keith Kellogg.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le vice-président JD Vance a également déclaré sur la même chaîne que Washington envisageait de vendre des missiles Tomahawk à longue portée aux Européens pour les livrer à l’Ukraine. « Comme l’a dit le président (Trump), nous y réfléchissons », a indiqué JD Vance, précisant que Washington examinait « plusieurs demandes des Européens ». Le président prendra « la décision finale » dans « l’intérêt supérieur des États-Unis », a-t-il ajouté.

De son côté, la Russie a minimisé ces déclarations ce lundi. « Il n’y a pas de panacée capable de changer la situation sur le front pour le régime de Kiev. Il n’y a pas d’arme magique. Que ce soit les Tomahawks ou d’autres missiles, ils ne peuvent rien changer », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse à Moscou.