International

Guerre en Ukraine: les premiers mots de Vladimir Poutine à l’annonce de la prise de Bakhmout par les Russes

La vice-ministre ukrainienne de la Défense Ganna Maliar avait affirmé plus tôt sur Telegram que les défenseurs ukrainiens contrôlaient toujours « certaines installations industrielles et infrastructures » et immeubles d’habitations, bien que « la situation (soit) critique ». Ce dimanche matin, le président Zelensky a semblé confirmer la perte de la ville.

L’annonce de Moscou fait suite à celle d’Evguéni Prigojine, patron du groupe paramilitaire russe Wagner, qui avait déjà revendiqué quelques heures plus tôt la capture de la ville, épicentre des combats.

Guerre en Ukraine: Zelensky semble confirmer la perte de Bakhmout, dont il ne « reste rien »

En conflit avec la hiérarchie militaire à Moscou, il a souligné que la capture de la ville avait pris « 224 jours » et qu’il n’y avait « que Wagner ici », pas de troupes régulières de l’armée russe.

Evguéni Pridojine s’était régulièrement plaint ces derniers jours d’un manque de soutien de l’armée russe, estimant que la bureaucratie à Moscou mettait « des bâtons dans les roues » de son groupe et que cinq fois plus d’hommes étaient morts à Bakhmout à cause des « caprices » du ministre de la Défense Sergueï Choïgou et du chef d’état-major Valéri Guérassimov.

Selon lui, son groupe se retirera de la ville à partir du 25 mai et en laissera la défense à l’armée régulière, se tenant à disposition après rotation et entraînement pour des opérations futures de Moscou.

Si elle était confirmée, la prise de Bakhmout permettrait à la Russie d’afficher une victoire après une série de revers humiliants. Elle interviendrait aussi avant une contre-offensive d’ampleur que Kiev dit préparer depuis des mois.

L’Ukraine a cependant revendiqué cette semaine la prise de plus de vingt kilomètres carrés aux forces russes au nord et au sud de la ville, mettant en danger les flancs de Wagner, qui sont tenus par des troupes régulières de l’armée russe.