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Guerre en Ukraine : Le pétrole, enjeu crucial pour la Russie, Trump s’agace

L’armée russe a revendiqué la prise de Novomykolaïvka, petite ville de la région de Dniepropetrovsk, mais la presse internationale n’est pas en mesure de confirmer cette affirmation. Au 1er septembre, l’essence au détail coûtait 6,7 % de plus qu’à la fin de 2024 en Russie, selon Rosstat.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes résume pour vous chaque soir. Voici les points clés de ce samedi 13 septembre, 1.298e jour du conflit.

Le fait du jour

Prise ou pas de cette localité ? Ce samedi, l’armée russe a revendiqué la capture de Novomykolaïvka, une petite ville de la région de Dniepropetrovsk, située dans le centre-est de l’Ukraine. Dans un communiqué, le ministère de la Défense a déclaré que les soldats russes avaient pris ce village proche de la frontière avec la région voisine de Donetsk, au cœur des combats sur le front. Toutefois, cette assertion n’a pas encore été vérifiée par la presse internationale. Les analystes militaires du projet DeepState, qui est proche de l’armée ukrainienne, soutiennent que cette localité reste sous le contrôle de Kiev.

Le parquet ukrainien a néanmoins reconnu avoir subi des pertes civiles dans la région de Donetsk. Trois civils auraient été tués et sept autres blessés suite à un bombardement sur la ville de Kostyantynivka. À la fin du mois d’août, l’Ukraine avait pour la première fois admis que les soldats russes avaient pénétré dans la région de Dniepropetrovsk, où Moscou avait signalé des avancées dès juillet.

La déclaration du jour

« « Je suis prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à partir du moment où tous les pays de l’Otan l’auront également décidé et quand tous les pays de l’Otan auront ARRÊTÉ D’ACHETER DU PÉTROLE À LA RUSSIE ». »

On reconnaît le style mesuré de Donald Trump. Sur sa plateforme Truth Social, le président américain a exercé une pression sur l’Union européenne, notant que deux pays de l’Otan continuent de financer l’armée russe par l’achat de son pétrole. La Hongrie et la Slovaquie continuent d’importer le pétrole via un oléoduc. Il convient de mentionner que la Russie continue de vendre d’importantes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) aux pays de l’UE, notamment à la France.

Le chiffre du jour

6,7 %. Au 1er septembre, le prix de l’essence au détail en Russie affichait une hausse de 6,7 % par rapport à la fin de 2024, selon Rosstat, l’agence nationale des statistiques. Cette augmentation résulte d’une demande accrue de la population ainsi que des frappes ukrainiennes sur les infrastructures pétrolières.

La flambée du prix de l'essence en Russie entraîne quelques phénomènes de pénurie dans certains endroits du pays.
La flambée du prix de l’essence en Russie entraîne quelques phénomènes de pénurie dans certains endroits du pays.  - Alexander Reka/ZUMA

L’armée de Volodymyr Zelensky intensifie ses attaques contre les raffineries et dépôts de pétrole afin d’impacter financièrement Moscou et de limiter sa capacité à financer son offensive. Les infrastructures situées dans les régions de Samara, de Riazan, de Volgograd et de Rostov ont été ciblées.

La tendance

En pause. Tel est le terme utilisé par les dirigeants russes pour décrire les négociations concernant un accord de paix avec l’Ukraine. Un cessez-le-feu, qui était un temps envisagé, semble désormais impossible. Le président Volodymyr Zelensky affirme que Vladimir Poutine veut « occuper toute l’Ukraine », sous-entendant que le président russe ne se contentera pas des seules régions qu’il revendique.