Guerre en Ukraine : Le Kremlin accuse la France d’alimenter le conflit
L’enquête en Pologne a révélé que « les auteurs identifiés sont deux citoyens ukrainiens » liés aux services russes. Le président ukrainien doit rencontrer mercredi à Ankara son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce mardi 18 novembre, 1.364e jour du conflit.
Le fait du jour
L’enquête progresse en Pologne après le sabotage d’une voie ferrée stratégique, découvert lundi, qui est cruciale pour l’acheminement de l’aide en Ukraine. « Les auteurs identifiés sont deux citoyens ukrainiens qui opèrent et collaborent depuis longtemps avec les services russes », a déclaré le Premier ministre Donald Tusk devant le parlement. Selon les informations, les deux suspects auraient quitté la Pologne pour se rendre en Biélorussie peu après les incidents. Le dirigeant polonais a déclaré qu’« il s’agit bien sûr de [semer] le désordre, le chaos, la panique, des spéculations, de l’incertitude », et que cela vise également à « susciter des sentiments anti-ukrainiens aussi radicaux que possible ».
De son côté, le Kremlin affiche une posture de victimisation. « La Russie est accusée de toutes les formes de guerre hybride ou directe qui se produisent et en Pologne, ils font du zèle à ce sujet », a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à un journaliste russe. Il a également ajouté que « la russophobie fleurit dans toute sa splendeur », en Pologne. Toutefois, il n’a pas démenti directement les accusations polonaises.
La phrase du jour
« Paris ne contribue en aucun cas à la paix, mais alimente au contraire les sentiments militaristes et pro guerre. »
C’était attendu. Le porte-parole du Kremlin a également exprimé tout le mécontentement de la Russie concernant l’accord conclu lundi entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron sur l’achat futur d’une centaine d’avions de combat français Rafale.
Le chiffre du jour
15.000 dollars. Soit environ 15.000 euros pièce. C’est le coût des drones tirés par le système Merops, acquis par l’Otan, et dont s’entraînent actuellement des soldats polonais pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Alliance. Ces drones sont particulièrement efficaces pour abattre les drones Shahed, conçus en Iran, et utilisés par les Russes. De plus, leur utilisation est particulièrement moins coûteuse que celle d’avions de chasse pour détourner les essaims de drones de Moscou.
La tendance
Le président ukrainien doit rencontrer mercredi à Ankara son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, alors que les négociations de paix avec la Russie sont au point mort. « L’objectif principal vise à réengager les Etats-Unis dans les efforts de paix en imposant des sanctions contre la Russie » et « des pressions diplomatiques » sur Moscou, a indiqué un responsable ukrainien sous couvert d’anonymat. Cependant, le Kremlin a d’ores et déjà fait savoir qu’aucun de ses représentants ne sera présent en Turquie.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Après bientôt quatre ans d’invasion russe de l’Ukraine, les positions des deux camps sur les conditions de paix, l’établissement d’un cessez-le-feu ou la tenue d’une rencontre entre leurs dirigeants restent totalement opposées.

