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Guerre en Ukraine : L’armée de Kiev ne se demobilise pas, trêve demandée sur l’eau

Les forces ukrainiennes ont affirmé vendredi avoir repris aux troupes russes deux localités près de la ville de Koupiansk, un nœud ferroviaire clé dans la région de Kharkiv. L’armée russe occupe actuellement 20 % du territoire de l’Ukraine dans l’Est et le Sud dont plusieurs zones de la région de Kharkiv.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous chaque soir. Voici les éléments principaux de ce vendredi 12 décembre, au 1.388e jour du conflit.

Le fait du jour

Un revirement positif. Après des semaines difficiles, les forces ukrainiennes ont annoncé vendredi avoir reconquis deux localités près de Koupiansk, un nœud ferroviaire stratégique de la région de Kharkiv (nord-est de l’Ukraine), que la Russie prétend avoir occupé en novembre. Les troupes ukrainiennes ont « réalisé une avancée jusqu’à la rivière Oskil, coupant les lignes d’approvisionnement de l’ennemi » et ont « libéré » les villages de Kindrachivka et de Radkivka ainsi que des quartiers au nord de Koupiansk, selon un communiqué de la brigade ukrainienne Khartia. Cette brigade fait partie de l’unité mise en place par Kiev pour « éliminer » la progression russe dans cette région.

Actuellement, l’armée russe contrôle 20 % du territoire ukrainien à l’Est et au Sud, notamment dans certaines zones de la région de Kharkiv. Le mois précédent, la Russie avait affirmé avoir repris la ville stratégique de Koupiansk, ce que l’armée ukrainienne avait contesté.

Volodymyr Zelensky a également rendu visite à ses troupes dans le secteur de Koupiansk (nord-est de l’Ukraine). « J’ai félicité les gars. Merci à chaque unité et à tous ceux qui se battent, tous ceux qui détruisent l’occupant », a déclaré le président ukrainien.

La déclaration du jour

« Nous réitérons une fois de plus l’importance d’un cessez-le-feu immédiat entre la Russie et l’Ukraine et rappelons la nécessité d’un accord pour prévenir toute escalade en mer Noire »

Cette déclaration émane du ministère turc des Affaires étrangères, qui a appelé vendredi à une « suspension » des attaques contre les ports et les infrastructures énergétiques après un bombardement russe ayant endommagé un navire de transport turc près d’Odessa, en Ukraine, sur la mer Noire.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui maintient des relations étroites avec Kiev et Moscou, « a suggéré qu’un cessez-le-feu limité concernant les installations énergétiques et les ports serait bénéfique », selon un communiqué de ses services.

La tendance

Le chancelier allemand Friedrich Merz accueillera lundi à Berlin Volodymyr Zelensky, ainsi que de « nombreux » dirigeants européens, notamment ceux de l’Union européenne et de l’Otan, a indiqué son porte-parole ce vendredi. Les discussions se dérouleront en deux temps et porteront sur « l’état des négociations de paix en Ukraine », alors que les États-Unis intensifient leur pression sur Kiev pour aboutir à un cessez-le-feu avec la Russie.

Ce vendredi soir, la présidence française a précisé que les Européens et les Ukrainiens demandent aux Américains des « garanties de sécurité » avant d’entamer toute négociation territoriale dans l’est de l’Ukraine occupée par les Russes. Les Ukrainiens n’ont effectué aucun « accord sur les territoires » et « n’en envisagent pas aujourd’hui », a confirmé l’Élysée.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Les discussions ont été relancées avec le plan présenté par l’administration américaine il y a près de trois semaines pour mettre fin au conflit, intégrant des exigences majeures de Moscou.

Alors que Kiev a soumis une version modifiée de ce texte avec des contre-propositions, le président ukrainien a confirmé jeudi que les États-Unis souhaitaient finaliser un accord « le plus rapidement possible ».

Le chiffre du jour

30. C’est le nombre de canons Caesar supplémentaires commandés par la Lituanie auprès du franco-allemand KNDS, ajoutant à 18 pièces acquises en 2022, a annoncé le groupe de défense sans préciser de montant. D’après le quotidien La Tribune, le contrat s’élèverait à 252 millions d’euros.

Cette nation balte, ancienne république soviétique frontalière avec la Russie, disposera ainsi d’ici 2030 d’une division entière de canons Caesar, produits par la branche française de KNDS et déjà éprouvés sur le front ukrainien. Les livraisons commenceront au premier semestre 2027. Ce choix « contribuera à la protection du flanc Est de l’Otan », souligne KNDS.

Depuis l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie en 2014 et le déclenchement de la guerre en Ukraine, la Lituanie est l’un des pays européens les plus vigilants face à la menace russe.