Guerre en Ukraine : La Russie valorise les efforts américains et avance sur le front.

Le 26 novembre, Dmitri Peskov a déclaré qu’il n’y avait « à l’heure actuelle probablement rien de plus important » que le « processus sérieux » concernant les efforts diplomatiques sur le plan américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon un rapport de Bloomberg, Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, aurait conversé le 14 octobre avec Iouri Ouchakov sur la manière d’introduire un plan de règlement du conflit en Ukraine.

Vous avez manqué les derniers événements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous résume la situation chaque soir. Voici l’essentiel de ce mercredi 26 novembre, au 1.372e jour du conflit.

Le fait du jour

Ce n’est probablement pas une bonne nouvelle pour l’Ukraine. Le Kremlin a qualifié ce mercredi de « processus sérieux » les efforts diplomatiques en cours concernant le plan américain pour mettre fin à la guerre, avant une visite prévue la semaine prochaine à Moscou de l’émissaire américain Steve Witkoff. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il n’y avait « à l’heure actuelle probablement rien de plus important » que ce « processus sérieux », tout en précisant qu’il est encore « trop tôt » pour déterminer si une solution est envisageable dans ce conflit qui dure depuis près de quatre ans.

Moscou a notamment souligné mercredi certains aspects « positifs » du plan américain, après avoir refusé une contre-proposition européenne. « Beaucoup d’autres nécessitent une discussion spéciale entre experts », a ajouté mercredi le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, à la télévision publique russe.

Néanmoins, il a affirmé que la Russie n’en avait pas encore discuté « en détail avec personne » et a jugé « inutiles » les efforts des Européens pour jouer un rôle dans la résolution du conflit.

La déclaration du jour

« Je veux être très claire : l’Europe se tiendra aux côtés de l’Ukraine et la soutiendra à chaque étape »

Ces paroles sont celles d’Ursula von der Leyen. Devant les députés européens à Strasbourg, la présidente de la Commission européenne a affirmé ce mercredi que l’UE soutiendra l’Ukraine sans relâche jusqu’à la paix. « L’Europe doit maintenir la pression sur la Russie, jusqu’à ce qu’il y ait une paix juste et durable. Et je veux être très claire : l’Europe se tiendra aux côtés de l’Ukraine et la soutiendra à chaque étape », a déclaré Ursula von der Leyen.

« C’est important que des travaux sur un texte concret aient commencé. Nous savons tous que des efforts supplémentaires sont nécessaires. Mais je crois, grâce au travail accompli ces derniers jours à Genève par l’Ukraine, les États-Unis et nous autres Européens, que nous disposons désormais d’un point de départ », a ajouté la cheffe de l’exécutif européen.

La tendance

Parallèlement aux discussions diplomatiques, les troupes de Kiev se battent avec acharnement pour des forteresses du Donbass. Cette région industrielle et minière de l’est du pays est devenue l’objectif prioritaire de conquête du Kremlin. Après près de quatre ans d’invasion, la Russie, qui contrôle plus de 19 % du territoire ukrainien, n’a jamais été aussi proche de son but.

« La situation ne fait qu’empirer […] Je ne me souviens pas avoir vu l’ennemi avancer à une telle vitesse depuis longtemps », avertit sur Telegram Maksym Jorine, un officier du 3e corps d’armée ukrainien. Pour lui, « la question n’est plus la perte de certaines localités, mais l’amélioration significative de la situation opérationnelle de l’ennemi sur l’ensemble des fronts ».

Un constat similaire est partagé par Mykyta, un soldat interrogé par l’AFP. « La situation sur le front est telle que nous perdons chaque jour du terrain et des hommes », déclare-t-il, espérant que les décideurs négocieront « plus rapidement et mettront fin à tout cela ».

La collaboration du jour

Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, aurait conseillé un conseiller de Vladimir Poutine sur la manière de présenter un plan de règlement du conflit en Ukraine au président américain, selon une conversation téléphonique révélée mardi par Bloomberg.

L’agence de presse américaine a publié la retranscription d’un échange du 14 octobre entre l’ancien homme d’affaires et Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, évoquant un futur plan de règlement du conflit, inspiré de celui récemment annoncé pour mettre fin à la guerre à Gaza.

« Cette histoire prouve une chose : l’émissaire spécial Witkoff parle à des responsables à la fois en Russie et en Ukraine presque chaque jour pour obtenir la paix, ce qui est exactement le rôle pour lequel le président Trump l’a nommé », s’est défendu le directeur de communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, dans une déclaration transmise à l’AFP.

Le président américain a également soutenu son émissaire spécial, tout en précisant n’avoir pas entendu la conversation en question. Donald Trump a qualifié ces échanges de technique de négociation « standard ».