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Guerre en Ukraine : La Russie ne relance pas les négociations de paix, le prix du pétrole chute

Lundi soir, Donald Trump affirmait qu’un accord de paix n’avait « jamais » été aussi « proche » et Volodymyr Zelensky louait des « progrès constructifs » après un deuxième round de négociations à Berlin entre Américains et Ukrainiens. L’armée russe occupe actuellement 20 % du territoire de son voisin, dans l’est et le sud.

Vous n’avez pas suivi les derniers événements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous chaque soir. Voici l’essentiel de ce mardi 16 décembre, au 1.392e jour du conflit.

Le fait du jour

Tout semblait compromis. Lundi soir, Donald Trump a déclaré qu’un accord de paix n’a jamais été aussi proche, tandis que Volodymyr Zelensky a évoqué des « progrès constructifs » suite à un deuxième round de négociations à Berlin entre les Américains et les Ukrainiens. Cependant, ce mardi, le Kremlin a rapidement tempéré cet enthousiasme général. « La participation des Européens, en termes d’acceptabilité [de l’accord par Moscou], n’annonce rien de bon », a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon des agences de presse russes. Vladimir Poutine a précisé que la Russie devait « d’abord prendre connaissance » des résultats des récentes discussions entre Ukrainiens et Américains avant d’envisager une nouvelle réunion, avec sa propre présence, à ce sujet.

La déclaration du jour

« La ville de Koupiansk est sous contrôle de la 6e armée russe »

Ceci a été annoncé ce mardi par Léonide Charov, le porte-parole du groupement militaire russe Zapad, déployé dans cette zone, sans que cela soit commenté par Kiev. Koupiansk est une ville stratégique du nord-est de l’Ukraine, où les forces ukrainiennes ont récemment revendiqué avoir repris plusieurs quartiers à l’armée russe.

Des « petits groupes » de soldats ukrainiens tentent « tous les jours » d’entrer dans Koupiansk, a reconnu Léonide Charov, tout en assurant que « tous les quartiers sont sous contrôle des forces russes ».

L’armée russe occupe actuellement 20 % du territoire de son voisin, dans les régions est et sud.

Le chiffre du jour

800.000 hommes. C’est le format « limité » de l’armée ukrainienne envisagé après un éventuel accord de paix selon les alliés européens de Kiev. Lundi soir, les dirigeants des principaux pays européens et de l’UE ont proposé de soutenir cette armée réduite en dirigeant une « force multinationale » composée de contributions de nations volontaires, et soutenue par les États-Unis.

Ce document a été signé par la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège, l’Italie, la Pologne, la Suède et l’UE, mais pas par les États-Unis. Ce déploiement représente un point de blocage indéniable pour Moscou.

La tendance

La perspective d’un accord de paix en Ukraine pourrait provoquer un surplus de pétrole sur le marché. Le prix du baril de brut de référence américain a donc chuté mardi à son plus bas niveau depuis près de cinq ans. Vers 17 heures, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en janvier, a dégringolé de 2,64 % à 55,32 dollars, après être tombé jusqu’à 54,98 dollars, un niveau inédit depuis février 2021.

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Son équivalent européen, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a également baissé de 2,53 % à 59,03 dollars, après être passé plus tôt mardi sous la barre des 60 dollars pour la première fois depuis mai.