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Guerre en Ukraine : La Russie intercepte des missiles ATACMS, Gazprom coupe le robinet

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de l’actualité de ce samedi 4 janvier 2025, 1.046e jour du conflit.

L’info du jour

La Russie a affirmé samedi avoir intercepté la veille des missiles américains ATACMS tirés par l’Ukraine et promis « des représailles », ce type d’attaque étant présenté par le Kremlin comme une ligne rouge dans le conflit. « Ces actions du régime de Kiev, qui est soutenu par ses tuteurs occidentaux, feront l’objet de représailles », a prévenu l’armée russe dans un communiqué.

Ces dernières semaines, le président russe Vladimir Poutine a menacé d’ordonner à son armée de frapper le centre-ville de Kiev en réponse aux attaques ukrainiennes menées avec des ATACMS américains ou des Storm Shadow britanniques, sans toutefois mettre à exécution ses propos à ce stade.

La décla du jour

« « Si l’Europe est faible, elle ne survivra pas » »

Lors du gala, tenu sous le slogan « Sécurité, Europe ! », le Premier ministre polonais Donald Tusk a souligné à quel point « la sécurité, la compétitivité, l’innovation, l’imagination, le courage (et) de bons dirigeants » étaient importants pour l’Europe. « Si l’Europe est faible, elle ne survivra pas », a-t-il prévenu.

Le président du Conseil de l’Europe Antonio Costa a affirmé que l’UE devait continuer à soutenir l’Ukraine, qui combat l’invasion russe depuis presque trois ans. « L’Ukraine doit rester notre première priorité », a-t-il dit. « Nous devons continuer de soutenir l’Ukraine, autant que nécessaire, aussi longtemps qu’il le faudra, pour gagner une paix totale, juste et durable ». Antonio Costa a également loué la Pologne qui est « à l’avant-garde des capacités de défense européennes que nous devons développer pour protéger nos pays, nos sociétés, nos valeurs ». La Pologne consacre actuellement plus de 4 % de son PIB à la défense.

Le chiffre du jour

4. Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé samedi avoir arrêté quatre mineurs soupçonnés de vouloir commettre un attentat à la bombe à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Les quatre individus, nés entre 2007 et 2008, « prévoyaient de commettre un acte terroriste à l’aide d’un engin explosif improvisé dans des lieux fréquentés de la ville d’Ekaterinbourg », a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes.

Deux des quatre suspects sont également accusés d’avoir « incendié » une voiture de police, selon les agences de presse russes. L’agence d’Etat TASS a publié une vidéo présentant, selon elle, l’un des mineurs arrêtés qui, face caméra, reconnaît suivre « des chaînes néo-nazies sur le réseau social Telegram ». « J’ai lu sur ces chaînes qu’il fallait mener des actions contre la police », dit cet individu au visage flouté.

La tendance du jour

La Transnistrie, territoire séparatiste prorusse de Moldavie, a annoncé samedi instaurer de nouvelles coupures de courant pour la population en raison de l’arrêt des livraisons de gaz russe, vitales pour son demi-million d’habitants. Ce petit territoire qui échappe au contrôle de la capitale Chisinau depuis la chute de l’URSS avait déjà mis à l’arrêt jeudi de nombreuses entreprises industrielles face au manque d’électricité. Puis vendredi, elle avait instauré de premières coupures de courant pour la population. Ces nouvelles coupures ont lieu samedi « pendant trois heures », entre 14 heures et 17 heures, a annoncé le gouvernement séparatiste sur Telegram.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le géant russe Gazprom approvisionnait jusqu’à présent la Transnistrie en gaz via le fournisseur local Tiraspoltransgaz, sans que cette société ne paye pour ces livraisons. Or, la Transnistrie n’étant pas reconnue par la communauté internationale, l’entité sécessionniste envoyait les demandes de paiement à Chisinau, faisant augmenter progressivement la dette de la Moldavie envers Gazprom. Le conflit autour du montant de la dette, chiffrée à plus de 700 millions de dollars par Moscou mais estimée à seulement environ 9 millions par Chisinau, a poussé le géant russe à couper le robinet à partir du 1er janvier.