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Guerre en Ukraine : La Russie frappe en pleine ville et l’Europe veut continuer de sanctionner

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 17 janvier 2024, 1.059e jour de la guerre.

Le fait du jour

« La Russie ne s’arrêtera pas d’elle-même. Elle ne peut être arrêtée que par une pression commune », a aussitôt réagi Volodymyr Zelensky. Une frappe russe a fait au moins quatre morts et cinq blessés en pleine journée dans la ville industrielle de Kryvyï Rig, dans le centre de l’Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur régional. L’attaque a touché une « institution d’éducation » et des bâtiments résidentiels, a déclaré sur Telegram Serguiï Lyssak.

Cette attaque rappelle « à qui nous avons affaire », a estimé le président ukrainien, qui est né à Kryvyï Rig. Cette ville, qui comptait plus de 600.000 habitants avant le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, est depuis fréquemment visée par des attaques aériennes russes.

L’armée ukrainienne a, par ailleurs, accusé ce vendredi les forces russes d’avoir frappé avec des drones FPV une école située à Soudja, dans la partie de la région russe de Koursk occupée par l’Ukraine et qui sert de refuge à une centaine de civils russes. Les drones FPV (First person view en anglais) sont des appareils qui permettent à leurs pilotes de voir les images du terrain en direct comme s’ils étaient à bord, auraient. Deux civils russes souffrent de commotions cérébrales à la suite de cette attaque, a-t-il ajouté. Deux enfants se trouvaient sur le site au moment de la frappe, mais n’ont pas été touchés, selon lui.

La déclaration du jour

« « Le contexte n’a pas changé. Poutine n’a pas changé ses objectifs et rien n’a changé sur le terrain. Il n’y a donc aucune raison de lever les sanctions » »

Les paroles sont signées de Kaja Kallas ce vendredi. La cheffe de la diplomatie européenne a affirmé ce vendredi qu’il n’y avait aucune raison d’abandonner les sanctions contre la Russie, la Hongrie retardant leur reconduction dans l’attente de la prise de fonctions de Donald Trump. « Nous avons absolument besoin des sanctions. C’est notre moyen de pression et il serait très étrange d’y renoncer », insiste Kaja Kallas.

L’Union européenne a déjà imposé quinze salves de sanctions depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022. La prochaine décision sur la reconduction des sanctions doit être prise à l’unanimité par les 27 Etats membres de l’UE d’ici au 31 janvier.

Mais le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le dirigeant européen le plus conciliant à l’égard de la Russie, refuse pour l’heure de prolonger ces sanctions.

Le chiffre du jour

200. C’est le nombre de perquisitions menées par la police ukrainienne afin de démanteler des réseaux permettant la fuite à l’étranger d’hommes réfractaires à la mobilisation militaire. « La police […] a commencé à mener des perquisitions dans 19 régions d’Ukraine chez des personnes impliquées », a-t-elle indiqué ce vendredi dans un communiqué.

L’Ukraine, qui se bat depuis trois ans contre l’invasion russe, peine à regarnir les rangs de son armée qui souffre de lourdes pertes et des désertions face aux troupes russes plus nombreuses et mieux équipées qui gagnent depuis des mois du terrain, en particulier dans l’est du pays.

La semaine dernière, la police avait déjà annoncé effectuer plus de 600 perquisitions. Les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans ont interdiction de quitter leur pays, sauf exception. Ceux voulant échapper à une éventuelle mobilisation franchissent donc la frontière illégalement.

Des estimations officieuses font état de milliers, voire de dizaines de milliers, d’Ukrainiens ayant pu partir illégalement grâce à des passeurs, à de faux papiers ou à des pots-de-vin versés aux gardes-frontières.

La tendance

La Roumanie, membre de l’Otan, a découvert vendredi de possibles fragments de drone sur son territoire à la frontière avec l’Ukraine, suite à une nouvelle campagne de bombardements russes visant ce pays voisin. « Des débris liés à l’impact d’un drone ont été découverts près de la frontière » avec l’Ukraine, dans la région de Tulcea (sud-est), a déclaré le ministère roumain de la Défense, disant recueillir des « preuves ».

« Les systèmes ont détecté des violations de l’espace aérien » de la Roumanie et « deux avions F-16 de l’armée de l’air » ont été mobilisés, a-t-il ajouté. Le ministère roumain des Affaires étrangères a condamné « fermement » les « attaques irresponsables des forces russes » qui présentent des risques « pour le flanc régional de l’Otan », sans « respect de la souveraineté ».

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Depuis le début de son offensive en février 2022, Moscou mène des attaques de drones et de missiles contre l’Ukraine, notamment contre des zones proches des frontières occidentales avec les membres de l’Otan.

La Roumanie condamne régulièrement les violations répétées de son espace aérien et a découvert à plusieurs reprises des débris de drones.