Guerre en Ukraine : La Russie accuse Kiev de rejeter de l’ammoniac.

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Jeudi, la Russie a accusé l’armée ukrainienne d’avoir détruit le tuyau d’un pipeline d’ammoniac, entraînant des rejets de ce gaz toxique utilisé dans l’industrie et l’agriculture, afin de ralentir l’avancée des troupes russes dans l’est de l’Ukraine.

Selon le ministère russe de la Défense, cet incident se serait produit à 2,5 kilomètres à l’est de la localité de Roussin Iar, dans la région de Donetsk, où passe un pipeline d’ammoniac reliant la ville russe de Togliatti à celle ukrainienne d’Odessa.

« Les forces armées ukrainiennes ont piégé une branche du pipeline d’ammoniac (…). Lors de leur retrait, le pipeline a été détruit, causant le rejet des résidus d’ammoniac par la partie endommagée », a rapporté cette source.

En septembre, une ressortissante russo-bulgare vivant en Russie a été condamnée à trois ans de colonie pénitentiaire pour « apologie du terrorisme », a indiqué jeudi le ministère bulgare des Affaires étrangères. La sœur de cette femme de 32 ans avait signalé son cas à l’ambassade bulgare à Moscou au printemps, a-t-il précisé à l’AFP.

La peine a été prononcée le 9 septembre suite à des déclarations sur Internet dans lesquelles cette femme, ayant la double nationalité russe et bulgare, avait qualifié la Crimée « d’occupée illégalement », selon une réponse écrite du ministère au parlement bulgare mardi. La décision du tribunal russe n’est pas définitive, mais la Bulgarie n’a pas précisé si la condamnée avait interjeté appel.

Selon le gouvernement bulgare, cette affaire illustre une volonté d’étouffer la liberté d’expression, entraînant des sanctions « disproportionnées » dans le contexte de « l’agression militaire contre l’Ukraine ».

Jeudi, le maire de Sloviansk, une ville proche du front dans l’est de l’Ukraine, a exhorté les habitants à évacuer en raison des frappes russes ciblant les infrastructures énergétiques, à l’approche de l’hiver.

« Je m’adresse aux habitants de la ville, notamment aux personnes âgées et aux familles avec enfants : il est temps d’évacuer. (…) Nous constatons que l’ennemi vise le système énergétique, notamment les installations de chaudières », a déclaré Vadym Lyakh sur les réseaux sociaux.

Jeudi, les autorités ukrainiennes ont ordonné l’évacuation des familles avec enfants vivant dans certains quartiers de Kramatorsk, dernière grande ville du Donbass sous contrôle de Kiev, située à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front et fréquemment touchée par des frappes russes.

« En raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans certains secteurs de la communauté urbaine de Kramatorsk, une évacuation obligatoire des familles avec enfants a été annoncée », a communiqué le conseil municipal sur Telegram.

Quatre hommes nés en Moldavie seront jugés le 23 février prochain devant le tribunal correctionnel de Paris pour des tags réalisés en juin 2024, représentant des cercueils avec des inscriptions évoquant le conflit ukrainien, dans une opération considérée comme « une entreprise de démoralisation de l’armée » française, a rapporté jeudi l’AFP de sources proches du dossier.

Ces quatre hommes, dont deux sont sous mandat d’arrêt, feront face à des accusations de dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription commise en réunion et de participation à une entreprise de démoralisation de l’armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix, un délit sanctionné de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Jeudi, un tribunal de la région de Primorié, dans l’Extrême-Orient russe, a rejeté l’appel de l’arrestation du cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a annoncé l’instance judiciaire. Accusé de « franchissement illégal de la frontière » russe selon son avocate Alla Kouchnir, Sofiane Sehili, qui encours jusqu’à deux ans de prison, a été arrêté en Extrême-Orient russe, alors qu’il tentait de établir un record du monde de traversée eurasienne à vélo.

« Le tribunal régional de Primorié a examiné l’appel de la défense (…) et a jugé légitimes et fondées les conclusions du tribunal de première instance » qui avait ordonné le 6 septembre la détention provisoire du cycliste, a précisé le service de presse unifié des tribunaux régionaux. L’avocate de Sofiane Sehili a annoncé qu’elle allait faire « appel en cassation » de cette décision, selon l’agence de presse publique russe RIA Novosti.

Ce cycliste d’endurance français de 44 ans avait voulu traverser la Russie depuis la Chine via un poste-frontière accessible uniquement en train ou en bus.

Volodymyr Zelensky a précisé sur son compte X que cette délégation sera dirigée par la Première ministre Ioulia Svyrydenko et le chef de l’administration présidentielle, Andriï Iermak. « La question du gel des actifs sera également discutée avec les États-Unis », a ajouté le dirigeant ukrainien.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de vouloir « semer le chaos » en Ukraine en intensifiant récemment les frappes sur les infrastructures énergétiques et les chemins de fer du pays. « L’objectif de la Russie est de semer le chaos, de faire pression psychologiquement sur les gens en frappant les infrastructures énergétiques et ferroviaires », a dénoncé mercredi M. Zelensky devant un groupe de médias, dont l’AFP, ses propos étant sous embargo jusqu’à jeudi.

Il a notamment mentionné « une forte pression des attaques russes » sur le secteur gazier ukrainien, ce qui pourrait contraindre Kiev à augmenter ses importations.

Au cours des dernières semaines, alors que l’hiver approche, la Russie a ciblé plusieurs installations électriques, gazières ou ferroviaires dans différentes régions ukrainiennes, suscitant des craintes d’une campagne similaire à celles des hivers précédents, période durant laquelle des millions de personnes avaient été temporairement privées d’électricité ou de chauffage.

Jeudi, des drones ukrainiens ont attaqué des installations pétrolières et énergétiques dans la région de Volgograd, provoquant des incendies, a indiqué le gouverneur Andrey Bocharov.

Mercredi soir, trois personnes ont été tuées et deux blessées lors de frappes de drones russes dans la région de Soumy, dans le nord de l’Ukraine, a rapporté le chef de l’administration militaire régionale, Oleg Grygorov.

La Russie avait relancé une offensive dans la région de Soumy après avoir repoussé en avril les forces ukrainiennes de la partie russe voisine de Koursk, qu’elles occupaient depuis l’été 2024.

Chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous fournir l’ensemble des informations sur le conflit entre Kiev et Moscou.

Après trois ans et demi d’invasion lancée par la Russie, les efforts diplomatiques engagés par Donald Trump pour mettre fin aux combats stagnent. Les forces du Kremlin occupent environ 20 % du territoire ukrainien.