Guerre en Ukraine : La France se prépare à un « choc » face à la Russie, Poutine teste ses forces nucléaires
L’armée française doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, a affirmé ce mercredi le chef d’état-major des Armées, devant les députés de la commission de la défense. Le bilan de la vague de frappes russes qui s’est abattue dans la nuit sur l’Ukraine est de 6 morts et 22 blessés, selon Volodymyr Zelensky.

Vous avez manqué les derniers événements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous propose un récapitulatif chaque soir. Voici l’essentiel du mercredi 22 octobre, 1.337e jour du conflit.
Le fait du jour
C’est inquiétant. L’armée française doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, qui « peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent », a déclaré ce mercredi le chef d’état-major des Armées, le plus haut gradé français, devant les députés de la commission de la défense.
Certes, pour le général Fabien Mandon, il était surtout question de convaincre ses interlocuteurs de la nécessité d’un énorme effort budgétaire pour réarmer le pays. Cependant, son analyse rejoint celle des services secrets allemands, qui ont averti la semaine dernière que la Russie était prête, selon eux, à « entrer en conflit militaire direct avec l’Otan ». Une menace qui pourrait se concrétiser avant 2029. Moscou a la « perception d’une Europe collectivement faible », a souligné le général Mandon, qui note une « désinhibition du recours à la force » de la part de la Russie.
La phrase du jour
« Non, non, je ne veux pas d’une rencontre pour rien. Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer. »
C’est par cette phrase que Donald Trump a reporté sine die le sommet de Budapest, en Hongrie, avec son homologue russe Vladimir Poutine. Le président américain avait lui-même annoncé pour la fin du mois d’octobre ce rendez-vous destiné à avancer sur la résolution du conflit.
Le chiffre du jour
6 morts. C’est le bilan provisoire de la vague de frappes russes qui s’est abattue la nuit dernière sur l’Ukraine, entraînant des coupures de courant dans une grande partie du pays. Une jeune mère et ses deux fils figurent parmi les victimes de cette attaque qui a également fait 22 blessés. « Une nouvelle nuit qui prouve que la Russie ne ressent pas suffisamment de pression pour mettre fin à la guerre », a dénoncé Volodymyr Zelensky, appelant les Européens et Washington à prendre « des sanctions sévères ».
La tendance
Il affiche sa puissance. Vladimir Poutine s’est laissé photographier ce mercredi, seul autour d’une immense table ronde, supervisant à distance des exercices des forces nucléaires stratégiques russes.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Ce déploiement a notamment comporté un tir d’essai du missile balistique intercontinental Iars depuis le cosmodrome de Plessetsk, près du cercle polaire arctique, vers un terrain d’entraînement au Kamtchatka, en Extrême-Orient russe. Un missile balistique Sineva, capable d’une portée atteignant jusqu’à 11.500 km, a également été lancé depuis un sous-marin en mer de Barents. De plus, des missiles de croisière ont été tirés par des bombardiers russes Tu-95MS. « Tous les objectifs des exercices ont été atteints », a précisé le Kremlin.

