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Guerre en Ukraine : Kiev attaqué et gaz russe coupé… Le conflit est entré en 2025

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de l’actualité de ce mercredi 1er janvier, 1.043e jour de la guerre.

L’info du jour

La guerre ne s’arrête jamais. 2025 a débuté comme 2024 à Kiev, sous les bombes russes. Deux personnes ont été tuées et sept blessées mercredi à Kiev lors de frappes de l’armée russe, qui a lancé une vague de 111 drones sur l’Ukraine pour le jour de l’An, ont annoncé les autorités.

Cette attaque russe du premier jour de 2025 intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exprimé la veille, dans ses vœux, le souhait que cette année soit celle des négociations qui devront « mettre fin à la guerre ».

Le président russe Vladimir Poutine avait lui menacé, fin décembre, de frapper le centre de Kiev en réponse à l’utilisation des armes longues portées américaines et britanniques sur son pays. « Même la nuit du Nouvel An, la Russie ne se préoccupe que de faire du mal à l’Ukraine », a réagi Volodymyr Zelensky sur Telegram.

La déclaration du jour

« « Mon vœu le plus cher pour tous les Russes est que la guerre prenne fin, que la paix règne dans notre pays, que tout le monde soit heureux. » »

« Que la paix règne… » A Moscou, plusieurs habitants rencontrés dans le centre-ville de la capitale russe au passage de la nouvelle année ont confié à l’AFP leur « espoir » que le conflit en Ukraine se termine, pour que « la stabilité » revienne dans leur pays.

Alors que le conflit en Ukraine a fait des centaines de milliers de morts ou blessés, civils et militaires confondus, le Kremlin a aussi étouffé toutes les voix opposées à l’assaut de ses troupes.

Le chiffre du jour

0. C’est le nombre de mètre cube de gaz russe qui transite par l’Ukraine depuis ce 1er janvier 2025. Les livraisons de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine ont définitivement cessé mercredi, après l’expiration d’un contrat signé entre les deux parties fin 2019 et maintenu malgré l’invasion du pays par la Russie.

Cet arrêt, qui concerne près du tiers des livraisons totales de gaz russe à l’Europe, inquiète plusieurs pays de l’Est européen, notamment la Moldavie, particulièrement vulnérable, et la Slovaquie qui a averti de graves conséquences.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est félicité de cette fin du transit du gaz russe : « Lorsque Poutine a pris le pouvoir en Russie il y a plus de vingt-cinq ans, le volume annuel de gaz envoyé via l’Ukraine vers l’Europe s’élevait à plus de 130 milliards de m3. Aujourd’hui, le transit de gaz russe est à zéro, ce qui constitue l’une des plus grandes défaites de Moscou », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

La tendance du jour

Voitures de sport, bijoux dorés, robes raffinées… A Moscou, les produits occidentaux de luxe restent bien présents à la vente dans les nombreuses boutiques du centre-ville, une réalité qui contraste avec les annonces de départ faites en 2022 en représailles à l’assaut russe contre l’Ukraine.

« Je ne vois aucun changement particulier. Certaines marques sont parties, comme Chanel, Dior ou Hermès, mais d’autres sont restées. Brunello Cucinelli, par exemple », affirme Natalia, une dentiste de 51 ans, déambulant à travers le prestigieux centre commercial Goum, à quelques mètres des murs du Kremlin sur la place Rouge.

« Je m’en fiche des marques qui sont parties. Ils pensaient nous isoler ? C’est ridicule », balaye Sergueï, un élégant retraité de 61 ans, à la sortie d’une boutique. Dans les rayons, il assure trouver ce qu’il achetait avant février 2022. « Les marques que j’aime sont toujours là. Je commandais mes costumes chez Isaia, je peux toujours le faire », se réjouit-il.

Après le déclenchement de l’offensive russe contre son voisin ukrainien, plusieurs marques et groupes de luxe occidentaux, comme Chanel, Hermès, LVMH et Kering, avaient annoncé vouloir quitter le marché russe. Question d’image à l’international.

Mais presque trois ans plus tard, leurs logos connus de tous ornent toujours les boutiques du centre de Moscou, mégapole bouillonnante de quelque 13 millions d’habitants.

Dans les faits, plusieurs de ces maisons de luxe étrangères ont gardé leurs locaux prestigieux – désormais fermés – à deux pas du Kremlin. Probablement dans l’espoir d’y revenir lorsque le conflit sera terminé.

Rien n’interdit que leurs produits se retrouvent sur le marché russe.

« Leur départ annoncé, c’est de la pure hypocrisie », estime sous le couvert de l’anonymat un homme d’affaires français, qui continue de vendre ses produits de luxe dans la capitale russe.

« Même si leurs boutiques sont officiellement fermées, ces marques continuent à vendre leurs produits aux Russes via des marketplaces », c’est-à-dire des sites de vente en ligne, ainsi que des intermédiaires comme les grands magasins, relève-t-il.

L’application du Tsoum permet par exemple d’acheter en ligne des vêtements de Prada, Saint Laurent ou Alexander McQueen, qui ont officiellement quitté la Russie, à « des prix plus compétitifs qu’à Dubaï », selon une publicité en ligne.