Guerre en Ukraine : « Il y a peu de chances que la Russie ambitionne de venir jusqu’à Paris », ironise Le Pen

«Si au bout de trois ans, la Russie a du mal à avancer en Ukraine, il y a peu de chances pour qu’elle ambitionne de venir jusqu’à Paris ». Au moment de parler de la menace russe sur la France, Marine Le Pen a joué l’ironie dans une interview fleuve au Figaro. Sens de la realpolitik aiguisée ou simple courtoisie au pays sur lequel le Rassemblement national a fait des emprunts, vaste question…
Quoi qu’il en soit, la candidate à la présidentielle a vite détourné le sujet de la Russie, indiquant « partager totalement l’avis de François Fillon : le fondamentalisme islamiste reste la première des menaces ». Tiens, lui aussi est payé par la Russie.
Marine Le Pen également fan de Donald Trump
Dans un entretien à Valeurs actuelles paru mardi, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait estimé que « la Russie est une menace infiniment moindre que (l’islamisme radical) qui prospère désormais sur une grande partie de notre territoire.
A propos de Donald Trump, Marine Le Pen lui prête « un défaut majeur aux yeux des responsables politiques français : il tient ses promesses ». « Il avait promis la paix, il va donc y mettre tout son poids », prédit-elle. « Il s’agit en fait du grand retour des Nations. […] C’est l’enterrement de première classe de la mondialisation, qui était déjà en voie d’affaiblissement. Ce moment, c’est notre moment », poursuit la leader d’extrême droite.
Un peu d’Europe quand même, histoire de
La triple candidate malheureuse à la présidentielle fait néanmoins part de sa « crainte » que « la paix se négocie uniquement entre la Russie et les États-Unis », appelant « les pays européens, la France en tête » à « être présents à la table des négociations », en « veillant à ce que l’on évite un traité de paix qui contienne en son sein tous les germes d’une future guerre ».
Marine Le Pen assume par ailleurs d’être une « alliée » du dirigeant hongrois Viktor Orban, resté proche de Vladimir Poutine et soutien de Donald Trump. « Nous sommes alliés sur la souveraineté des nations : cela veut dire que nous sommes d’accord pour ne pas être d’accord », évacue-t-elle.
Interrogée sur ses ambitions présidentielles pour 2027, la cheffe des députés RN répond « ne pas désespérer qu’il y ait d’abord des élections législatives : chaque chose en son temps ».