Guerre en Ukraine : États-Unis soutiennent la souveraineté de Kiev, Russie attaque.
Des négociations entre la délégation ukrainienne et de hauts responsables américains ont commencé dimanche en Floride, pour discuter du plan américain visant à trouver une issue à la guerre avec la Russie. Dans un communiqué, la diplomatie kazakhe a « protesté contre une nouvelle attaque ciblée contre une infrastructure critique appartenant au Consortium international oléoduc caspien (CPC) Novorossiïsk » en Russie.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? *20 Minutes* fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce dimanche 30 novembre, au 1.376e jour du conflit.
### Le fait du jour
Des négociations entre la délégation ukrainienne et de hauts responsables américains ont débuté dimanche en Floride, afin d’examiner le plan américain pour mettre fin à la guerre avec la Russie. Les négociateurs ukrainiens, dirigés par Roustem Oumerov, ont rencontré le secrétaire d’État américain Marco Rubio, accompagné de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, ainsi que de Jared Kushner, gendre du président américain. La réunion a commencé vers 10h10 locales (16h10 en France).
Au début de la rencontre, Marco Rubio a indiqué que ces discussions avaient pour but d’« ouvrir la voie » à une Ukraine « souveraine, indépendante et prospère ». Roustem Oumerov a déclaré qu’il souhaitait aborder avec les Américains les questions de sécurité en Ukraine et la reconstruction du pays. Dans un message sur X, il a précisé que sa délégation était chargée de « garantir les intérêts de l’Ukraine ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron lundi. « Les deux dirigeants échangeront sur la situation et sur les conditions d’une paix juste et durable, dans la continuité des discussions de Genève et du plan américain et d’une concertation étroite avec nos partenaires européens », a annoncé samedi la présidence française.
### Le(s) chiffre(s) du jour
**1 et 11.** Ces chiffres correspondent respectivement au nombre de morts et de blessés dans une attaque de drones près de Kiev durant la nuit de samedi à dimanche, attribuée à la Russie, selon les autorités. Mykola Kalachnyk, directeur de l’administration militaire de la région de Kiev, a évoqué sur Telegram une nouvelle offensive de « drones » russes, semblable à celle de la nuit de vendredi à samedi sur plusieurs quartiers de la capitale ukrainienne.
Le responsable a précisé que les secouristes étaient en train d’évacuations des habitants d’un immeuble touché par les frappes, où les pompiers intervenaient. « Le nombre de blessés risque de grimper », a averti Mykola Kalachnyk. Parmi les 11 personnes blessées, un enfant est inclus, et six d’entre elles ont été hospitalisées.
Cette attaque, attribuée à Moscou, fait suite à celles revendiquées par Kiev contre des infrastructures pétrolières majeures dans un port russe en mer Noire.
### La tendance
Les relations entre l’Ukraine et le Kazakhstan se tendent. Ce dernier a accusé Kiev après une attaque contre un terminal pétrolier crucial en Russie et a appelé ce dimanche à mettre fin à ses frappes sur ce terminal, vital pour le transport de pétrole entre l’Asie centrale et l’Europe. Dans un communiqué, le ministère kazakh a « protesté contre une nouvelle attaque ciblée contre une infrastructure critique appartenant au Consortium international oléoduc caspien (CPC) Novorossiïsk » en Russie.
« Nous considérons cet incident comme un acte préjudiciable aux relations bilatérales entre le Kazakhstan et l’Ukraine, et attendons de la partie ukrainienne qu’elle prenne des mesures efficaces pour éviter de tels incidents à l’avenir », a déclaré Aïbek Smadiyarov, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans ce communiqué. L’Ukraine n’a pas encore commenté cette attaque, qui a, selon le CPC, mis hors d’usage l’une des trois bouées d’amarrage du terminal permettant le chargement en mer des pétroliers.
Le Kazakhstan, allié de la Russie, maintient une position neutre sur la guerre en Ukraine, appelant régulièrement au respect de sa souveraineté. Il s’agit de la quatrième attaque en 2025 touchant le CPC, l’un des oléoducs les plus importants au monde.

