Guerre en Ukraine : Conseil de sécurité sur droits humains en Russie et promesse de Trump

Le ministère estonien des Affaires étrangères a annoncé ce dimanche qu’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU se tiendrait à sa demande lundi en raison de l’incursion de trois avions russes dans son espace aérien. Mariana Katzarova a souligné que les autorités russes ont procédé à une répression systématique des critiques depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022.

Vous avez manqué les derniers développements concernant la guerre en Ukraine ? 20 Minutes vous propose un récapitulatif chaque soir. Voici les principaux éléments à retenir pour ce dimanche 21 septembre, 1.306e jour du conflit.

Le fait du jour

Ce dimanche, le ministère estonien des Affaires étrangères a annoncé qu’il demandait la tenue d’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l’ONU pour lundi. Les discussions porteront sur l’intrusion de trois avions russes dans son espace aérien, qui ont été présentes pendant environ 12 minutes. L’Italie, chargée d’une mission de police du ciel balte au sein de l’Otan, ainsi que la Suède et la Finlande, ont déployé des avions pour intercepter ces trois intrus.

Il s’agit de la première fois depuis trente-quatre ans que l’Estonie, membre de l’UE et de l’Otan et fervent soutien de l’Ukraine, sollicite une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU.

La déclaration du jour

« « La situation des droits de l’homme s’est régulièrement détériorée, constituant un déclin sismique » – Mariana Katzarova »

La rapporteuse spéciale de l’ONU a fait état d’une détérioration continue de la situation des droits humains en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, mentionnant des cas de torture et l’implication de professionnels de santé dans ces abus.

Mariana Katzarova a précisé que les autorités russes avaient intensifié la répression des critiques depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Durant cette période, « les autorités russes ont accru leur usage des poursuites pénales, des longues peines de prison, de l’intimidation, de la torture et des mauvais traitements pour faire taire l’opposition à la guerre », selon le rapport.

Nommer par le Conseil en 2023, Mariana Katzarova a noté que le discours officiel en Russie présentait « l’exercice légitime des droits de l’homme comme des « menaces existentielles à la sécurité » et qualifiait ces personnes d’ »ennemis de l’État » ».

Le chiffre du jour

23 (- 1). Vingt-deux pays ont participé samedi soir à l’Intervision, un concours musical relancé par la Russie pour promouvoir les « valeurs traditionnelles », en concurrence avec l’Eurovision, jugée « décadente ». Bien que vingt-trois pays étaient initialement prévus, la chanteuse australienne de musique électronique et pop Vassy (Vasiliki Karagiorgos), représentant les États-Unis, a dû se désister à la dernière minute. Les organisateurs ont mentionné « des pressions politiques sans précédent du gouvernement australien » exercées sur l’artiste.

Ce concours, né durant l’époque soviétique et rétabli cette année sur ordre de Vladimir Poutine, a vu le Vietnam remporter la victoire. Le chanteur russe Shaman, figure des concerts patriotiques, a présenté une chanson lyrique, mais a annoncé qu’il demandait au jury de ne pas tenir compte de sa participation. « L’hospitalité est une partie inaliénable de l’âme russe, et je comprends que, selon la loi d’hospitalité, je n’ai pas le droit d’être parmi les prétendants à la victoire », a-t-il déclaré.

La tendance

Donald Trump a affirmé que les États-Unis seraient prêts à défendre la Pologne et les pays baltes si la Russie renforçait son activité militaire dans la région, deux jours après l’intrusion des avions russes en Estonie.

Lors d’une conférence de presse, un journaliste a interrogé le président américain sur son intention d’aider ces quatre pays membres de l’Otan dans un éventuel renforcement des actions russes dans la région, à quoi il a répondu : « oui, je le ferais, je le ferais ».