Guerre en Ukraine : Communication difficile entre Steve Witkoff et Poutine
Le 14 octobre, Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, et Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, ont eu une conversation de cinq minutes au cours de laquelle Steve Witkoff a affirmé avoir « le plus profond respect pour le président Poutine ». Lors de cet échange, Witkoff a déclaré : « Je sais ce qu’il faudra pour conclure un plan de paix : Donetsk… et peut-être un échange de territoires quelque part ».
La conversation étonnamment amicale entre Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, et Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, le 14 octobre dernier, suscite de nombreuses réactions. Cet échange de cinq minutes, révélé par Bloomberg, commence par des remerciements et des félicitations mutuelles.
Dès les premiers instants, Steve Witkoff déclare avoir « le plus profond respect pour le président Poutine », une affirmation surprenante alors que le dirigeant russe poursuit son invasion de l’Ukraine. Au cours de la discussion, l’envoyé spécial soutient que « la Fédération de Russie a toujours voulu un accord de paix », reprenant ainsi, sans critique, le récit du Kremlin sur un conflit initié par Moscou en 2022.
Le sujet principal des échanges concerne ensuite un éventuel « plan de paix en 20 points », inspiré de celui proposé par l’administration Trump pour Gaza. Le conseiller de Poutine soutient cette idée, la considérant comme un sujet à explorer « par nos dirigeants ». Cependant, la phrase qui a suscité le plus de réactions est liée à une région d’Ukraine.
« Je sais ce qu’il faudra pour conclure un plan de paix : Donetsk… et peut-être un échange de territoires quelque part », déclare Steve Witkoff. Il n’évoque pas les habitants de Donetsk ni leur droit à l’autodétermination, ni le droit international. La région ukrainienne semble ainsi être réduite à un simple élément dans un échange géopolitique. Witkoff encourage ensuite son interlocuteur à organiser un appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine avant la visite de Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, tentant manifestement de préparer l’agenda diplomatique avec le Kremlin avant cette rencontre.
Dans son ensemble, cette conversation témoigne d’un degré d’alignement rare. Elle suggère que la future « paix » pourrait reposer sur des concessions territoriales unilatérales au profit de la Russie, une accusation fréquemment formulée à l’encontre de Washington.

